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A propos Karine

Fraîchement expatriée à Hong-Kong, c'est avec une curiosité grandissante que je parcours ma nouvelle ville. Toujours prête à dénicher les endroits secrets, les bons plans, les anecdotes croustillantes, j'anime mon blog personnel où je raconte mon quotidien, mes découvertes, mes surprises et mes aventures à Hong-Kong : https://hotfonduepot.com/! Pour me suivre en image, ça se passe sur Instagram, sur @hot.fondue.pot!

Kuala Lumpur #partie 3

Le lendemain, j’ai dû temps libre en journée, ne donnant qu’un atelier d’impro pour l’équipe francophone les Impros Boleh le soir !

Nous nous rendons donc sur LE lieu emblématique de Kuala Lumpur: les grottes de Batu qui constituent le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde.  C’est notamment le point de rassemblement lors de la grande fête hindoue de Thaipusam. Tous les guides en parlent et sont unanimes. C’est splendide, paraît il. Mais cela se mérite, il faut grimper…

Ni une ni deux, à peine le petit déjeuner pris, hop… nous nous y rendons !

Une fois sur place, nous suivons les signes lumineux. De nombreux singes peuplent la zone et un touriste se baladant avec un régime de bananes (quelle idée!) se fait aussitôt dépouiller!

Nous arrivons à la caisse, payons… et entrons dans les grottes. Il y a très peu de monde et on imagine alors être très chanceux.

Nous remontons un boyau avec pleins de statutes dorées et kitsch tout en évitant d’être aveuglés par des spots lumineux dignes d’un samedi soir au Mad de Lausanne ou sous la voiture d’un fan de tuning, à choix. Boules à facettes. Clignotis. Tout y est. On monte trois marches pour voir une pauvre caverne qui est… avouons le… complètement quelconque et franchement petite. Je paie encore un type pour avoir le droit de me mettre de l’eau de stalactites sur le front. (Mais j’ai été bénie, oui oui oui!)

Puis on redescend complètement perplexes! C’est ça, le joyau de Kuala ? Et ceux qui m’ont dit que c’était difficile d’y monter sont vraiment des sportifs du dimanche…

On ressort de là un peu dépités, marchons quelques mètres, passons devant un zoo decrépi et là, l’évidence nous frappe. Nous nous sommes fait avoir comme des andouilles! Les grottes de Batu se dressent devant nous et ça n’a rien à voir ! Une statue immense et dorée se dresse à flanc de coteaux, à côté d’un immeeeense escalier coloré qui pénètre dans la montagne. C’est à couper le souffle. La statue qui mesure 43 mètres de haut est la plus grande représentation de Murugan au monde.

Nous commençons la fameuse ascension (pas de ticket payant cette fois-ci). Et on souffre. Il fait chaud. Les escaliers sont interminables.  272 marches en béton à flanc de coteaux. A nos côtés, des personnes âgées montent vaillamment tandis que des influenceuses se prennent en photo sur chaque marche, sous le regard perplexe des singes.

Arrivés en haut, là nous mesurons la splendeur de l’édifice: nous traversons une grotte avant d’arriver vers ce qu’on appelle la « Grotte cathédrale », une cavité de plus de 100 mètres de haut traversée par un puit de lumière qui tombe pile sur le temple! La lumière a permis à la végétation de pousser. Des volutes d’encens flottent vers le ciel.

C’est juste beau !

Et oui, les guides avaient raison. Ca valait tous les détours du monde et même la visite de la grotte-boîte de nuit !

Kuala Lumpur – ville colorée #2

Une fois recouverts d’antimoustique, nous rejoignons la place Medreka, lieu historique puisque c’est là que la déclaration d’indépendance de Malaisie fut proclamée !

Paradoxalement, un petit chemin appelé Colonial Lane passe devant un club très select, le Royal Selangor Club, encore bien classique… et excluant évidemment ces dames ! Architecture anglaise et maisons à colombage nous replongent dans un temps heureusement révolu.

Nous nous engageons ensuite en direction du Old Government Printing Office, le Old General Post Office avec leurs architectures splendides et nous arrêtons, subjugués par la mosquée Masjid Jamek. 

Ce bâtiment, construit en 1907, semble tout droit sorti d’un conte des mille et une nuits. Malheureusement, Ramadan oblige, nous ne l’observons que de l’extérieur!

Nous remontons alors sur Medan Pasar et continuons à trottiner jusqu’au Central Market, un bâtiment art déco construit à la fin du 19e et aujourd’hui abritant de nombreuses petites échoppes.

Là, nous faisons une pause bien méritée et goûtons les délices de la cuisine malaisienne!

Nos pas nous mènent alors vers le quartier chinois… où tout me rappelle à la fois Hong Kong et les divers voyages faits en Chine mais avec une touche malaisienne unique. C’est beau, coloré, parfumé!

Nous nous perdons dans les rues, les petites échoppes et les allées en essayant de fuir les vendeurs qui veulent absolument nous vendre une véritable (si, si, si!) Rolex à 20 CHF !

Le soir venu, après avoir profité de notre hôtel, nous décidons de ressortir manger. Puisque nous avons vaguement réussi à partir en balade à pied pendant la journée, nous sommes encore pleins d’espoir! Nous repérons un lieu qui nous semble prometteur. Petit bémol: il y a juste une sorte d’autoroute à six voies qui sépare l’endroit de notre destination… et pas de passage piéton! Nous observons la population. Et l’imitons. Mais soyons honnête, traverser ce genre de routes à pied n’a rien de plaisant.

Nous faisons l’aller. Le lieu que nous visions est blindé, rupture du jeûne oblige. Nous rebroussons chemin, retraversons la méga route en nous félicitant d’être deux adultes en pleine forme, capables de courir.

Et nous tombons sur un restaurant malai aux influences indiennes absolument divin pour nous remettre de nos émotions!

Kuala Lumpur, une ville colorée #partie 1

Entre deux ateliers et séances, j’ai pu prendre le temps de visiter la ville ! Et quelle ville !

Kuala Lumpur est l’une des deux capitales de la Malaisie (la seconde étant Putrajaya), et se trouve sur la péninsule reliant la Thaïlande (une grande partie de la Malaisie étant sur l’île de Sabah).

Composée de jungle luxuriante, d’autoroutes, de hauts buildings qui côtoient de petites maisons, c’est une ville hétéroclite et surprenante qui doit sa fortune à de nombreux gisements d’étain cachés dans ses sols.

Elle a une particularité remarquable puisqu’elle abrite en toute harmonie une population diverse et métissée. Malais d’origines malaisiennes, chinoises ou indiennes se côtoient en toute quiétude, tout comme les temples et mosquées !

Pendant notre séjour, le Ramadan était bien entamé et le rythme des journées était bercé par le jeûne et de mélodiques appels à la prière qui caressaient la ville. Tout était plutôt calme sauf le soir après la rupture du jeûne, où de nombreux marchés florissaient !

Pendant ces quelques jours, nous avons donc pu visiter quelques quartiers emblématiques. Je vous les détaillerai en plusieurs parties.

Lors de notre première session de visite, nous avons tenté de visiter le Jardin Botanique. Ce fut de courte durée. Celui-ci était sublime mais rapidement nous avons servi de plats de résistance aux moustiques environnants et j’avais oublié l’antimoustique. Bras, jambes, cou, pieds, tout y est passé ! J’ai servi de buffet à gogo à une horde d’insectes friands de cuisine suisse.

Compte tenu du fait qu’un collègue auteur m’avait raconté les effets de la dengue par le menu le jour précédent, nous avons traversé le parc au pas de course… avons remonté le jardin longeant le Musée National et sauté dans un Grab (le Uber local) pour nous rendre dans un quartier avec des échoppes.

Là nous avons vite vite acheté un spray antimoustique et un calmant pour les boutons (qui s’est révélé ensuite être un produit pour détendre les muscles… mais passons…).

La suite au prochain épisode !

Kuala Lumpur – le festival des auteurs francophones de Malaisie

En automne dernier, j’ai reçu le mail le plus réjouissant du monde : une invitation au festival des auteurs francophones de Malaisie. Le thème de l’année était les animaux de Malaisie. Entre mes albums sur les animaux du zodiaque chinois et mes romans sur les dragons, je cochais toutes les cases. Quelques formalités plus tard, c’était donc plié. J’étais invitée officiellement par l’Ambassade de Suisse.

En mars, je me suis donc envolée après une semaine plutôt stimulante et crevante puisque j’enchaînais la Foire du Livre de Bruxelles et le Salon du Livre de Genève !

Le vendredi, à peine arrivée, je me suis rendue à la Résidence de France pour un cocktail d’ouverture avec mes 26 autres collègues, auteurs de France, de Belgique et d’ailleurs !

Le lendemain, la journée débutait sur les chapeaux de roue : une conférence au sein de la librairie Eslite, suivie par un interview & un repas avec les membres de l’Ambassade, tous cantonophones ! Et l’après midi, une visite guidée au Musée National de la ville.

Le soir, j’étais donc épuisée mais heureuse !

Le lendemain, le Salon a battu son plein. Grande surprise en arrivant sur place : j’étais placée à côté de deux auteurs dont j’utilise régulièrement les albums pendant mes ateliers : Guillaume Olive et He Zhihong !

Toute la journée a défilé sans que je ne voie le temps passer. J’ai signé, discuté et échangé dans la joie et la bonne humeur !

Et le dernier jour du salon, j’ai simplement enchaîné une journée d’ateliers créatifs au Lycée français de Kuala Lumpur. Je pouvais alors enfin me reposer ! Et prendre le temps de visiter la ville ! La suite viendra donc prochainement.

Un an après, bilan : l’âge

Voici presque un an que j’ai quitté Hong Kong. Il est temps de faire le bilan. Une petite série d’articles suivra donc sur cette année déroulée en terres helvétiques !

Le premier bilan : l’âge !

Quand j’ai déménagé à Hong Kong, j’avais 33 ans. Nous étions en 2018. Le Brexit n’avait pas eu lieu. La Reine d’Angleterre était encore en vie. Je n’avais jamais entendu le mot « Covid ». Je ne savais rien sur la couleur des parapluies. Je n’avais jamais entendu le mot « iel » ni « banger ».

Je suis arrivée dans un monde où l’âge ne comptait pas. Je ne sais pas si c’est Hong Kong, le petit monde des expats ou mon expérience à moi… mais pendant 6 ans, on en avait rien à faire de l’âge des gens. Je me suis fait des amis de 25 ans ou moins. Des amis de 60 ans ou plus. Pendant 6 ans… tout ce qui comptait, c’étaient les gens. Qui ils étaient. Pas le nombre de bougies sur leur gâteau d’anniversaire ! On ne se demandait pas qui était vieux ou jeune. Et du coup je me sentais juste moi-même !

Puis, je suis rentrée en Suisse. Et là, par la force des choses, j’ai réalisé que les gens se classaient par âges. On fréquente nos contemporains (à l’exception de ses parents… ou des membres de sa famille).

Naïfs et encore frais de notre expérience hongkongaise où on fait ce qu’on veut sans se demander si on a dépassé la date limite, nous avons alors intégré une nouvelle équipe d’impro. Et là, nous avons débarqué dans un groupe adorable de gens plutôt jeunes. Qui utilisait un vocabulaire et des codes qui m’étaient mystérieux. Qui me posaient des questions étranges du type : y avait il beaucoup de neige à ton époque ? Qui ont poussé un cri horrifié quand j’ai avoué mon âge ! Et qui me parlaient comme si j’étais un vieux loup de mer, une pipe au bec qui leur racontait de vieux contes oubliés ! Bref. Le temps faisant, les choses se sont allégées. Je suis toujours la daronne du groupe… mais ils me parlent enfin normalement. Et moi j’apprends pleins de choses et c’est génial !

J’aimais cette mixité d’âge à Hong Kong et j’espère ne pas m’en défaire ici !