21 mai – Les automates de Neuchâtel

Pour la Nuit des Musées, nous nous rendons au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel – et nous tombons, totalement par hasard sur une présentation incroyable : celle des automates Jaquet-Droz.

Comme le précise le site du MAHN, « les trois Automates Jaquet-Droz comptent parmi les pièces maitresses du Musée. » Ce n’est exagéré. C’est incroyable. Le présentateur est très intéressant et passionné, ce qui est agréable.

Construites à la Chaux de Fonds entre 1768 et 1774 par les horlogers Pierre Jacquet-Droz, Henri Louis Jacquet-Droz et Jean-Frederic Leschot, ces trois poupées mécaniques ont été les coqueluches du 18e siècle et il y avait de quoi. Les trois automates (la Musicienne, le Dessinateur et l’Écrivain) bougent grâce à un mécanisme horloger extrêmement complexe, qui fonctionne encore après plus de 200 ans.

Ils furent conçus pour impressionner les cours royales d’Europe et faire de la pub pour l’entreprise Jacquet-Droz et écrivaient des textes, dessinaient et jouaient de la musique. C’est à la fois techniquement fou (il faut voir les rouages dans la dos des poupées…), poétique… et flippant !

Les trois automates fonctionnent en démonstrations publiques, sans réservation, toute l’année, le premier dimanche de chaque mois, à 14 h, 15 h et 16 h. Le prix de la démonstration est compris dans le billet d’entrée au musée.

A visiter absolument !

20 mai – Les beautés de l’Alsace

Il y a quelques semaines, j’ai passé un week-end en Alsace, à Strasbourg, plus précisément.

Monter à Strasbourg depuis Neuchâtel est un jeu d’enfant. Il suffit de prendre le train pour Bâle, puis de sauter dans un autre train qui relie la Suisse à Strasbourg en 1h20 . Grâce à ma carte SNCF Avantages adulte, j’économise 20 euros pour l’aller-retour. J’apprécie.

En arrivant à Strasbourg, je suis frappée par la mignonnerie de la ville. J’avais oublié le charme de l’Alsace.

Nous nous promenons dans les ruelles, admirons les rues pavées, les jolies boutiques et allons manger au Grand Tigre, une brasserie avec des plats typiques. Comme je ne supporte plus le lactose depuis mon retour d’Asie, je dois dire adieu aux tartes flambées, la larme à l’oeil. Mais le reste du menu est alléchant et l’endroit super !

Le soir venu, nous dormons à l’hôtel Boma, hyper bien placé et très confortable.

Le lendemain, nous arpentons les rues. Strasbourg est un musée à ciel ouvert : la cathédrale, bien sûr, les canaux, la place Kléber, ses ponts couverts. Tout est superbe. Il fait un temps splendide, ce qui ne gâche rien.

A midi, nous découvrons un petit restaurant qui sert de la cuisine coréenne. Nous mangeons un petit snack. Ce n’est pas incroyable mais c’est très rigolo d’écouter les clients français qui racontent la Corée.

L’après-midi, nous allons visiter l’exposition Mari en Syrie, mise sur pied par le Louvres. C’est passionnant ! La guide est incroyable et nous plonge au cœur de la société mésopotamienne. J’en ressors toute grisée. Je ne regrette pas d’avoir pris la visite guidée car sans cela, je serais complètement passée à côté du contenu de l’exposition !

Nous flânons ensuite avant de manger à L’Oignon, un restaurant à la française évidemment délicieux. Puis nous rentrons en admirant la lune qui se reflète dans L’Ill.

Dimanche matin, après avoir mangé un bon croissant dans une petite boulangerie de quartier, nous reprenons le train. Escale à Bâle pour aller voir l’exposition « Made in Japan. Estampes d’Hiroshige, Kunisada et Hokusai » au Kunstmuseum.

En y allant depuis la gare, je suis frappée par la beauté de Bâle. Il faudra y revenir.

L’exposition est sympa. J’aime deviner des lieux que je connais sur les images, mais je regrette qu’il n’y ait pas d’explications sur l’impression des estampes et de leurs usages concrets dans les villes.

Puis, nous terminons notre excursion en attendant notre train à la terrasse d’un café. Il fait doux. Le printemps européen peut être délicieusement agréable ! Et j’adore pouvoir sauter dans un train et être dépaysée.

Bâle et Strasbourg, je reviendrai.

14 avril – Les drôleries du train

Je suis assise dans le TGV pour rentrer en Suisse. Mon voisin, un hispanophone très sympathique, se tourne vers moi :

– J’ai une consigne à vous donner : si je ronfle, donnez moi des coups de coude. J’ai de l’apnée du sommeil et je n’ai pas envie qu’on me jette du train.

Je rigole et j’obtempère.

Quinze minutes plus tard, il ronfle comme un camion, le menton calé sur sa poitrine. Il n’avait pas menti.

13 avril – Une odeur particulière

Il y a une chose que j’avais oublié, en Asie, où peu de gens fument : c’est cette odeur rance et doucereuse qui colle à la peau des fumeurs.

En m’asseyant à côté de mon voisin, dans le RER qui me mène à Sens, j’ai mis plusieurs minutes avant de comprendre ce que c’était !

12 avril – La concentration

Je suis dans le train en direction de Paris. Un vieil homme a décidé qu’il allait faire la conversation à la personne située à sa droite, une jeune femme suisse allemande un peu trop sympa qui maîtrise incroyablement le français.

L’homme lui raconte sa vie à un volume sonore important. Tout le wagon est au courant de sa biographie.

Quand il apprend qu’elle est étudiante en médecine, la conversation prend alors une tournure très spécifique : entre sa cataracte, son arthrose et ses problèmes de dos, tout y passe – et ma patience avec.

Je n’ai plus l’habitude et je n’arrive pas à me concentrer. Je ne peux pas lire… pas travailler. Et bien évidemment, c’est le jour où j’ai oublié mes écouteurs.

C’était agréable de vivre dans un lieu où on ne comprenait rien et où je pouvais facilement fermer les écoutilles.