Entre deux ateliers et séances, j’ai pu prendre le temps de visiter la ville ! Et quelle ville !
Kuala Lumpur est l’une des deux capitales de la Malaisie (la seconde étant Putrajaya), et se trouve sur la péninsule reliant la Thaïlande (une grande partie de la Malaisie étant sur l’île de Sabah).
Composée de jungle luxuriante, d’autoroutes, de hauts buildings qui côtoient de petites maisons, c’est une ville hétéroclite et surprenante qui doit sa fortune à de nombreux gisements d’étain cachés dans ses sols.
Elle a une particularité remarquable puisqu’elle abrite en toute harmonie une population diverse et métissée. Malais d’origines malaisiennes, chinoises ou indiennes se côtoient en toute quiétude, tout comme les temples et mosquées !
Pendant notre séjour, le Ramadan était bien entamé et le rythme des journées était bercé par le jeûne et de mélodiques appels à la prière qui caressaient la ville. Tout était plutôt calme sauf le soir après la rupture du jeûne, où de nombreux marchés florissaient !
Pendant ces quelques jours, nous avons donc pu visiter quelques quartiers emblématiques. Je vous les détaillerai en plusieurs parties.
Lors de notre première session de visite, nous avons tenté de visiter le Jardin Botanique. Ce fut de courte durée. Celui-ci était sublime mais rapidement nous avons servi de plats de résistance aux moustiques environnants et j’avais oublié l’antimoustique. Bras, jambes, cou, pieds, tout y est passé ! J’ai servi de buffet à gogo à une horde d’insectes friands de cuisine suisse.
Compte tenu du fait qu’un collègue auteur m’avait raconté les effets de la dengue par le menu le jour précédent, nous avons traversé le parc au pas de course… avons remonté le jardin longeant le Musée National et sauté dans un Grab (le Uber local) pour nous rendre dans un quartier avec des échoppes.
Là nous avons vite vite acheté un spray antimoustique et un calmant pour les boutons (qui s’est révélé ensuite être un produit pour détendre les muscles… mais passons…).
Pour les fêtes de Noël, ma sœur est venue et pour l’occasion, nous lui avons fait découvrir Hong Kong.
Voici donc une idée d’itinéraire pour un aperçu express de notre belle ville :
Jour 1 – Sha Tin et ses merveilles
Le premier jour, nous avons commencé la journée en dégustant de délicieux dim sum au restaurant Lung Dim Sum, à Wanchai. L’endroit est super joli et a un avantage : les portions sont parfaites pour deux.
Nous sommes ensuite montés jusqu’à Sha Tin. Première étape : visite du 10’000 Bouddha Monastery perdu dans les montagnes. Au passage, nous avons admiré une horde de singes sauvages plutôt facétieux.
Puis, nous sommes allés au Hong Kong Heritage Museum. Ma sœur est passionnée d’arts martiaux et l’exposition dédiée à Bruce Lee était donc un incontournable. Sur la route, nous avons traversé un jardin traditionnel où nous avons admiré quelques hérons qui se reposaient et de nombreux oiseaux aux diverses houpettes.
Nous sommes ensuite revenue à Wanchai où nous avons dégusté de super wontons traditionnels au Kuen Kee Won Ton Noodle.
Nous sommes ensuite parties à la conquête de Wanchai : son marché, la Lee Tung Avenue… la Blue house et la journée était déjà passée !
Jour 2 – Central et environs
Le lendemain, nous avons commencé la journée en prenant le tram pour se diriger à Central. Là, nous avons tout d’abord fait un saut à la librairie Parenthèse, lieu d’enchantement pour tout Francophone vivant à l’étranger. Ma sœur était ravie, Tokyo ne possédant aucune librairie de ce type.
Ensuite, nous sommes montés à Tai Kwun, l’ancienne prison. Après la visite, nous avons remonté Hollywood Road avec des escales au PMQ, au Man Mo Temple puis sur la rue des Antiquaires.
Après avoir flâné, nous nous arrêtons pour manger au Dragon State Kitchen Restaurant, où nous lui faisons goûter le fameux char siu et le fameux canard grillé à la hongkongaise.
Nous continuons ensuite notre balade pour admirer la rue des poissons séchés et la rue des ingrédients de médecine chinoise. Puis, nous rentrons en tram. Il fait froid et nous terminons donc la journée en regardant un classique hongkongais avec de grands grands acteurs et une intrigue haletante : Infernal affair !
Jour 3 – Cheung Chau pour Noël
La veille de Noël, le soleil est radieux. Direction mon endroit favori à Hong Kong, la splendide île de Cheung Chau !
Après une grosse demi heure en bateau, nous accostons. Nous visitons alors le village : son temple, ses ruelles, ses boutiques. Nous nous asseyons sur la plage pour boire un kombucha local, dégustons les boulettes de poissons typiques du village, admirons les chiens qui jouent sur le sable.
Puis, nous nous mettons en marche pour aller voir la grotte du pirate Cheung Po Tsai. Là, nous la traversons et rions en nous imaginant en corsaires.
Vers 5h du soir, nous reprenons le bateau. Il est temps de rentrer pour aller réveillonner. Au programme : une délicieuse fondue suisse.
Jour 4 : Kowloon side
Pour Noël, nous sommes invités à midi chez nos amis australiens. Après avoir excellemment bien mangé, nous avons besoin de nous activer. En fin d’après-midi, nous voilà donc en route pour découvrir Mongkok et ses merveilles. La foule est dense en ce jour de Noël. Nous nous faufilons entre les gens et redescendons en direction de la baie Victoria : Mongkok, Yau Ma Tei, Jordan… nous nous arrêtons à Temple street où le marché a pris totalement vie. Puis, nous continuons vers Tsim Sha Tsui avec sa skyline sublime! Il fait nuit. Les lumières scintillent. C’est très beau.
Jour 5 – Causeway Bay
Cet après-midi, ma sœur s’en va. C’est passé trop vite. Le matin, elle fait donc ses bagages. Puis, une fois ceci fait, nous retournons manger de bons dim sum chez King’s Dim Sum, à Causeway Bay. Elle goûte le congee, le riz cuit dans la feuille de lotus et les lo bak go.
Nous continuons ensuite notre chemin via le Victoria’s park et visitons le temple de Tin Hau avant de retourner à la maison pour ensuite l’accompagner au Airport express.
Nous avons adoré pouvoir reservir de guides… et lui faire découvrir notre belle Hong Kong !
Nous nous réveillons au coeur de la vibrante Hanoi et ne tardons pas à aller explorer la ville. Nous visitons le temple de Ngoc Son sur le lac Hoan Kiem, remontons vers le quartier français, admirons les vestiges des anciennes bâtisses coloniales et nous arrêtons à l’opéra. Le lieu est historique. Il est construit en 1910 sur le modèle de l’opéra Garnier de Paris. Et c’est de son balcon que les Viet-Minh annonceront la reprise du Nord par leur parti (en très résumé… l’histoire est complexe).
Nous buvons un café sous sa palmeraie avant de repartir à l’assaut des rues, remontant jusqu’à la prison de Ho Loa, un autre vestige – moins festif et c’est peu dire – de l’ère coloniale. Aujourd’hui transformée en musée, la prison est un triste lieu de mémoire. Je prends l’audioguide et je manque de défaillir en entendant les horreurs qui s’y sont passées. Une guillotine se dresse au cœur de la bâtisse. C’est la première fois que j’en vois une. Mais le lieu est un incontournable et permet de mieux comprendre l’histoire de Hanoi.
Après cela, nous découvrons le quartier et mangeons des Bánh Cuón attablés à une petite terrasse. Je découvre en lisant la carte que le vietnamien partage quelques similarités avec le cantonais… par exemple, le mot poulet « ga » ressemble à « gai » en cantonais. Le mot fruit de mer se dit « hai san » versus « hoi sin » en cantonais… et les deux langues sont chantantes et agréables à l’oreille. Et la raison est simple : 60% du vocabulaire vietnamien tire ses origines du chinois que l’on parle dans le Guangxi et à Guangdong… soit du cantonais ! Comme quoi…
Après ces considérations linguistiques que je partage avec un enthousiasme pressé à Nicolas, nous continuons notre périple jusqu’au sublime temple de la littérature. Le lieu est empli de calme et me ravit. Puis nous rentrons nous reposer. Nous avons marché 14 kilomètres et mes orteils demandent une pause.
Le soir, nous nous laissons tenter par un massage vietnamien. A l’instar du massage chinois, il commence par le dos et est bien moins douloureux même si très agréable.
Puis, nous sortons pour la soirée. J’essaye de corrompre le cuisiner du restaurant où nous nous arrêtons pour obtenir sa recette d’aubergines à l’ail, sans succès… et nous rentrons doucement en nous faufilant dans le Vieux Quartier. Même s’il n’est que mardi, tout n’est que musique… et je suis vraiment dépaysée.