05 août – Les gâteaux au beurre neuchâtelois

Le samedi 03 août, nous nous rendons au marché de Gryon. Sur la place, trône un food truck peu régional : celui des gâteaux au beurre neuchâtelois.

Je n’ai jamais entendu parler de cette spécialité propre à notre nouveau canton. Nous nous approchons donc.

Au cœur du camion, un couple fort sympathique façonne des galettes qui ressemblent un peu à des flamkueches. Elles sont rondes, blanches, recouvertes de beurre salé et agrémentées de cumin (ou autres possibilités mais la traditionnelle reste celle au cumin).

Pour savoir comment la préparer, cette archive de la RTS vous éclairera sur le procédé.

Quelques minutes plus tard, devant nous, trône notre planchette. La pâte est un peu molle. La texture oscille entre une galette de pain très fine et une crêpe. Sur le dessus, le beurre est liquide, recouvert d’épices. Nous la mangeons avec les doigts et tout dégouline. C’est délicieux.

Selon la vendeuse, les lieux pour en manger seraient de plus en plus rares. Voici toutefois quelques possibilités si vous voulez goûter ce fameux met :

  • Ce food truck est présent chaque troisième dimanche du mois au Jardin Anglais de Neuchâtel
  • Il sera également présent au Neuchâtel Street Food Festival, le 1er weekend de septembre !

31 décembre – Shenzhen, nous voilà !

Ce matin, il pleut sur Guangzhou. La ville est recouverte d’un petit brouillard désagréable. Nous restons donc au chaud en attendant l’heure de nous rendre à la gare.

Vers 10h30, nous nous mettons en branle. Sur la route vers la gare qui se situe vraiment hors du centre, nous observons des bâtiments aux formes improbables. Puis, en arrivant à la gare, nous sommes surpris par sa taille. Elle est plus grande que l’aéroport de Genève ! C’est une halle immense !

30 minutes plus tard, nous voilà à Shenzhen ! Nous déposons nos affaires à l’hôtel avant de partir explorer Daifen, un village d’artistes, situé dans l’agglomération de Shenzhen.

Le lieu a été fondé par un homme d’affaires et peintre hongkongais en 1989. En effet, à cette époque là, la multinationale Walmart aurait commandé au businessman 40’000 tableaux à livrer en 40 jours. Il aurait donc ouvert un studio à Daifen et engagé de nombreux copistes…

Le succès est au rendez-vous. Il crée donc une usine, ce qui attire de nombreux jeunes artistes qui viennent s’y établir et le lieu devient la capitale mondiale de la copie de toiles.

En 2002, dixit mon ami Wikipedia, 150 ateliers emploiaient 8 000 peintres qui ont chacun leur spécialité (portraits, tableaux de Van Gogh, peinture traditionnelle chinoise, Léonard de Vinci, cubisme, etc.). 60% des copies à l’huile mondiale seraient d’ailleurs créés là.

Dans la culture locale, les artistes ne considèrent pas la copie comme quelque chose de mal mais comme un grand savoir faire qui leur permet de gagner leur vie tout en pratiquant leur art. Pour ma part, en arpentant les rues, je suis épatée par la dextérité des artistes qui créent des œuvres sublimes.

Au dehors, de nombreux cours de peinture sont donnés à même la rue. C’est une ambiance très agréable et j’ai un vrai coup de coeur pour cet endroit insolite !

Nous continuons notre balade jusqu’à Dongmen, une zone piétonne spécialisée dans la streetfood. Des marchés immenses vendent toutes sortes de choses à manger : brochettes, pancakes aux oignons, fruits de mer, patates sautées, desserts colorés. Nous nous en donnons à cœur joie et goûtons de tout.

Puis, nous terminons la soirée en écoutant un groupe de RnB sud-africain chanter divinement bien au coeur d’un bar en haut d’une tour. Une journée parfaite en somme.

28 octobre – Les grenouilles

Pour continuer dans ma lancée culinaire, voici une autre spécialité qui n’est pas uniquement française : les grenouilles !

De passage à Shenzhen avec mes amis australiens, nous entrons dans un restaurant. Le menu est tout en chinois et on galère un peu à traduire. Mon téléphone a décidé de ne pas fonctionner et le téléphone de mon ami T. sert à lire le menu. Nous commandons donc un peu au hasard et suivons la recommandation de la serveuse (qui ne parle ni anglais ni cantonais). Elle nous amène un plat de cuisses de grenouilles et de crevettes au piment et au gingembre… et c’est extrêmement bon!

Eh oui, les grenouilles sont un met prisé en Chine depuis la dynastie Ming. Et je dois dire que si jusqu’à présent, j’avais fait la fine bouche face aux grenouilles vendues vivantes au marché… je suis très agréablement surprise. C’est bon. C’est meme très bon ! C’est léger. Il y a beaucoup d’os mais le goût est très fin… et avec le piment, c’est vraiment un plat qui me séduit.

05 décembre – La soupe d’ailerons de requins

La soupe d’ailerons de requins est un plat gastronomique chinois, souvent servi lors de mariages ou d’événements importants… tel que le foie gras chez nous. (Et tout aussi discutable éthiquement…).

Samedi, lorsque notre amie Yu invite le groupe de randonnée auquel nous faisons partie pour un repas de fin d’année, elle met les petits plats dans les grands: porc au barbecue fait maison, salade de papaye, légumes divers, rouleaux de choux, boulettes de viandes, crevettes sautées aux vermicelles… et la fameuse soupe d’ailerons de requins (en version vegan, je vous rassure). Elle a passé des heures en cuisine.

La version vegan des ailerons de requins est faite à partir d’une sorte de champignon et de konjac, une racine sud-asiatique. Elle a été créé dans les années 50-60 à Hong Kong et a permis de démocratiser ce met de luxe. L’aileron de requin étant gélatineux, il a fallu réussir à imiter cette texture particulière. Cette soupe est devenue un classique de la cuisine de rue hongkongaise.

La soupe en elle-même est effectivement gélatineuse et très salée. Elle comprend cette imitation, effilée en petites lamelles, des champignons et divers légumes. C’est plutôt bon.

Je demande donc à notre hôte si ça a vraiment le même goût que les ailerons et elle me le confirme : « En fait, l’aileron de requin n’a pas vraiment de goût. C’est ce qu’on met dans la soupe qui fait illusion, le bouillon, les légumes… »

Je lève un sourcil. L’humain est quand même bien bête: tuer des animaux qui n’ont pas de goût… pour en faire des mets de luxe ? Mais l’aileron de requin est sensé avoir des vertus aphrodisiaques ou encore prévenir le cancer en médecine traditionnelle… Je pense que cela suffit donc pour que son commerce fleurisse.

Pour ma part, je me contenterai donc de ma soupe de requins vegan !

[Pour info, depuis quelques années, la commercialisation des ailerons de requins est régulée à Hong Kong et des permis et autorisations sont nécessaires pour en vendre… En Chine, c’est interdit depuis 2012 si je ne m’abuse.]

Et une association hongkongaise lutte contre ceci si vous voulez la soutenir : https://www.hksharkfoundation.org/

02 septembre – Liaisons dangereuses

La petite échoppe en bas de ma rue vend des gâteaux aériens et peu sucrés qui sont vraiment très bons. La queue devant le magasin ne ment pas. Les parfums sont classiques : vanille, chocolat, sucre brun… j’aime tout ce qu’ils proposent. Alors quand la vendeuse me suggère d’essayer leur dernière création, je ne me méfie pas.

– Tsizy. Cheesecake!, me dit elle.

« Okay. J’aime bien les cheesecakes. Laissons-nous tenter! », me dis je intérieurement.

Arrivée à la maison, je mords dans ma tranche. Parfum vanille… certes. Quant au fromage, ils ont simplement glissé une énorme tranche de cheddar au milieu…