Lors de mon petit séjour à Shanghai, je décide d’aller explorer Nanxiang.
Située dans le district de Jiading, elle est très facilement accessible en métro, ce qui m’a d’emblée séduite. J’ai toujours des problèmes avec mon WeChat et toute seule, j’ai toujours un peu peur de me retrouver coincée quelque part.
Je pars donc de Jing’an vers 10h et 45 minutes plus tard, me voilà totalement dépaysée. Nanxiang est une bouffée de traditions au cœur de la mégalopole chinoise : canaux et maisons traditionnelles, jardins chinois et spécialités… c’est magnifique.
Je traverse des ruelles où le linge sèche aux fenêtres avant d’arriver dans la rue principale. Je me balade, admire l’architecture des maisons, flâne dans un temple sublime, datant de l’an 505, qui abrite un étang avec des milliers de poissons.









Je me dirige ensuite vers le jardin Tan, une ancienne maison de maître, ayant appartenu à l’artiste Li Liufang, qui a vécu au 16e siècle. Au sein de son jardin, il accueillait des collègues artistes avec qui il discutait poésie et peignait. Le rêve absolu. Quand la dynastie des Qing fut remplacée par celle des Ming, tout fût détruit. Une réplique du jardin fût reconstruite dernièrement en se basant justement sur les diverses œuvres réalisées ici même et le résultat est sublime.

















Après ces diverses contemplations, mon corps se rappelle à moi. J’ai faim. Et cela tombe bien puisque Nanxiang est le berceau d’un des délices de la gastronomie chinoise : le xiao long bao. C’est en résumé un petit ravioli à la viande qui contient une soupe à l’intérieur. Cette soupe est intégrée sous forme de bouillon solide lors de la préparation qui va se liquéfier sous l’effet de la cuisson vapeur. J’adore cela. J’arpente donc les ruelles. Diverses choses aux odeurs plus ou moins étranges sont vendues, quand soudain j’entends une femme crier xiao long bao. Je rentre dans l’établissement. Tout est en chinois alors je choisis un peu au bol. Seule contrainte : la quantité minimale est de 18 pièces. Je suis seule. Mais bon, je ferai un effort, hein ? Le restaurant est vraiment un buibui. Au milieu de la pièce, un récipient est posé pour que les serveurs puissent cracher. Sous un banc, un chat mamie les restes. Je me rassure en me disant que les xiao long bao sont bien cuits. Quand le plat arrive, je suis conquise. C’est beau, ça sent bon et ce sont les meilleurs que j’aie jamais mangé.



Dix huit raviolis plus tard, je continue mon chemin. Il est temps de visiter le dernier jardin de Nanxiang, celui de Guyi, un jardin traditionnel plein de roches, de lacs et de gens qui se prennent en photo. C’est tellement tellement sinueux que je me perds et n’arrive plus à en ressortir !







Je rentre ensuite tranquillement vers le centre de Shanghai. Les routes remplacent les canaux… les buildings, les roches et les pagodes. Je reviens dans le monde moderne.






























