22 octobre – Voulez-vous épouser mon fils ?

Ce dimanche, de passage à Shanghai, je traverse le People’s park et je tombe sur une scène très atypique : des centaines de séniors sont alignés devant des papiers présentant les caractéristiques de leurs enfants: taille, âge, poids, revenu, scolarité, taille de leur appartement, etc. Tout y est. Ces infos sont notées sur des papiers et collées sur le sol ou sur des parapluies.

Pendant ce temps, les badaux déambulent, regardent ce que les autres ont à offrir et négocient si besoin. Nous sommes au marché du mariage !

En gros, cet endroit permet aux parents de trouver un partenaire idéal à leur enfant. Les parents se promènent et discutent avec d’autres parents pour voir s’il y a une entente possible.

Au sein du marché lui-même il y a plusieurs zones divisées par années de naissance, croyances religieuses, ouvertures aux autres nationalités ou pour les gens divorcés. Et parmi ces zones, des entremetteurs se baladent et pour une certaine somme, ils se mettent en chasse pour vous. Mais je ne peut pas vous en dire plus. Tout est en chinois.

En m’y promenant, je me fais alpaguer deux fois. Un homme de quarante ans vient me demander si je voudrais bien l’épouser (il y a donc bel et bien des célibataires qui viennent également pour se représenter eux-mêmes). Puis, plus tard, un vieux me propose de devenir sa belle-fille. C’est plutôt atypique… et je me demande si beaucoup de demandes de ce types aboutissent.

Il semblerait même que certains parents n’attendent pas l’autorisation de leur enfant pour poster une annonce les concernant. J’imagine les disputes familiales provoquées par ce genre de choses.

Je passe sous un pont. Une femme expose une série de photos à un homme d’âge mûr. D’autres gens parlementent. Je jette des regards curieux…

Qui sait… cet après-midi même, des unions seront scellées ?

01 septembre – La non-invitation

L’une de mes amies se marie. Pour s’excuser de ne pas m’inviter au mariage – restrictions obliges – elle m’offre un bon pour un gâteau à la pâtisserie du Mandarin Oriental. Je suis à la fois surprise, gênée et flattée. C’est très gentil de sa part.

Puis, je la questionne : est ce courant à Hong Kong ? La réponse est oui : elle doit, en effet, offrir un petit cadeau à toutes les personnes non conviées au mariage pour s’excuser… Et en plus, elle doit glisser dans les invitations pour ceux étant conviés, un lai see… ces petites enveloppes rouges dans lesquelles on glisse de l’argent… et un bon pour un gâteau.

Ca coûte cher de se marier à Hong Kong !