St-Malo et Jersey – les détails pratiques

S’y rendre :

Nous avons voyagé exclusivement en transports publics et c’était très facile.

Pour venir à St-Malo, nous avons pris la SNCF jusqu’à Paris, avons changé de gare (de Gare de Lyon à Montparnasse via le métro) et ensuite le train de Paris à St-Malo.

Pour nous rendre à Jersey, nous avons pris le ferry avec la compagnie DFDS. C’était très simple. Lors du voyage en ferry, les voyageurs à pied doivent arriver environ 1h avant le départ pour avoir le temps d’embarquer, faire le checkin et déposer leurs bagages.

Les voyageurs de Suisse n’ont pas besoin de visa mais d’un passeport (la carte d’identité ne suffit pas). Dès octobre 2025, il faudra prévoir de remplir un formulaire ETA en amont.

Se déplacer sur place :

Nous avons tout fait en bus et c’était très facile. Les bus étaient hyper ponctuels et l’île de Jersey extrêmement bien desservie.

Ayez bien en tête les horaires car certaines lignes ne passent qu’une fois par heure. Certaines lignes se transforment également en d’autres lignes donc demandez au chauffeur (qui sont trop sympas).

Cependant, pour une raison qui m’échappe, les bus anglais n’indiquent pas les arrêts. Pour savoir où sortir, n’oubliez pas de télécharger Google maps hors data pour vous repérer sans vous ruiner en forfait de données.

Les amateurs de vélo pourront préférer cette option. De nombreux magasins en louent à St-Helier.

De nombreux sentiers de randonnées sont également aménagés. Et certaines randos permettent de rejoindre deux sites à pied.

Pour les conducteurs, on roule à gauche évidemment. Mais le plus compliqué : les rues sont super étroites donc attention si vous avez de grosses voitures.

A St-Malo, nous avons bougé à pied sauf pour nous rendre au musée Jacques Cartier. Celui-ci est accessible en bus suivi de 15 minutes de marche depuis l’arrêt. Pour visiter le musée, la réservation est obligatoire!

Payements:

Aucun souci avec les cartes. On peut les utiliser partout.

Choses à faire :

L’office du tourisme de Jersey est génial. Passez y sans autre pour avoir de bons conseils.

J’ai enregistré mes bonnes adresses sur Google maps. Les voici : https://maps.app.goo.gl/K5Efw3L2p8yfFiNe9?g_st=ac

L’été, l’association des guides touristiques de Jersey organise des visites gratuites. Chaque guide choisit son thème donc c’est toujours très original.

Dans chaque musée, il y a des animations gratuites : visites, performances avec acteurs, concerts, démonstrations. Vérifiez sur leur site avant de vous y rendre.

Nous avons pris le Jersey Heritage Pass vous profiter de l’entrée comprise dans 6 musées et châteaux. Ça vaut la peine et c’est rentabilisé très rapidement. Il est valable 7 jours.

Horaires :

Les magasins ouvrent vers 9h30-10h et ferment à 17h30 voire même avant selon certains. Ne vous faites pas avoir.

(Les supermarchés sont ouverts jusqu’à 19h cependant).

Bonne visite !

25 avril – St Malo et alentours

Pour ce dernier jour de vacances, nous voilà de retour à St Malo.

En début de journée, nous nous rendons dans la demeure d’été de Jacques Cartier dans la banlieue de la ville. L’explorateur qui est connu pour avoir « découvert le Canada » y a vécu pendant les dernières années de sa vie. Nous en apprenons plus sur sa vie, ses explorations et ses pratiques discutables (comme ramener des Iroquois de force en France pour prouver au Roi qu’il avait bien trouvé une terre fertile…). La guide nous montre les outils de navigation et comment les utiliser et je réalise alors la bravoure de ces hommes qui se dirigeaient au hasard complet avec pour tout matériel des cordes, des bâtons en bois et un sablier…

Des globes terrestres de l’époque nous montrent à quel point le monde était un vaste terrain inconnu. Et je réalise la chance de pouvoir découvrir le monde à mon époque.  (Je serais née quelques siècles plus tôt, je serais née et morte en m’occupant de vaches dans un alpage).

En revenant en ville, nous visitons l’église puis nous dirigeons vers le port. Objectif : Dinard.

Nous descendons un long chemin le long du quai pour prendre une navette qui nous mène de l’autre côté de la baie.

Si pendant longtemps, Dinard fut un simple petit village de pêcheurs (même s’il fut fondé par le Roi Arthur lui-même dixit la légende), ce n’est qu’au 19e qu’il se développa avec l’arrivée des Anglais et des Américains. Le panorama attire les touristes et ceux-ci font construire à flanc de falaises des villas Belle-Epoque époustouflantes.

Un casino pousse de terre suivi par de grands hôtels aux immenses baies vitrées. La plage devient prisée. Les aristocrates se pavanent le long de la jetée et se baignent en faisant fi de toute pudeur (pour l’époque… les strings bikinis n’existaient pas encore). Picasso aurait par ailleurs peint son tableau « Les baigneuses » à Dinard !

Aujourd’hui, la ville garde ce charme désuet: les villas cossues sont toujours bien accrochées, des galeries d’art s’égrènent dans les rues. Les badauds mangent des glaces, construisent des châteaux de sable et une promenade sublime longe le bord de mer et nous permet d’admirer les propriétés suspendues au rocher.

Après la balade, nous revenons vers le bateau-navette. Mais je suis perdue. Où est le ponton où nous avons accosté? C’est alors que je comprends (la petite montagnarde a encore beaucoup à apprendre!) : la marée a monté! Tout est désormais sous l’eau. Ces jours, la marée oscille de 10 mètres et le temps que le bateau arrive, les quais sont engloutis. Ça monte vite et c’est impressionnant!

Le soir venu, nous nous perdons dans les murs de Saint Malo, profitant des derniers instants des vacances. Nous buvons un cidre breton dans un des cafés, visitons les ruelles, léchons les vitrines et doucement la nuit tombe sur la ville aux somptueux remparts.

Les vacances sont finies. Demain à l’aube, il faudra malheureusement rentrer !

20 avril – En route pour St Malo

Ce matin, le bruit de la pluie qui claque sur le toit me réveille. Je suis en vacances et je pars quelques jours avec mon amie M. à St-Malo et Jersey.

Ce n’est pas une destination estivale mais je frétille d’impatience.

Une fois prêtes, nous nous dirigeons vers la gare. Genève – Bellegarde – Anrieux – Bourg-en-Bresse puis Paris. Le soleil revient et caresse les kilomètres de champs de colza, jaune poussin ! C’est la première étape de notre voyage vers les îles anglo-normandes.

Après une brève escale à Paris, nous prenons un deuxième train pour St-Malo. Tout se passe sans encombre. Le contrôleur, de bonne humeur, invite les gens à se déconnecter et à discuter les uns avec les autres mais cela fonctionne plutôt moyennement. Puis, à 16h20, le train entre en gare dans la cité corsaire.

Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, les choses serieuses commencent. Nous partons à l’assaut des remparts. Il fait beau et le soleil nous donne une impression de douceur.

Nous marchons de la grande porte de St Malo jusqu’à la plage de Bon Secours. Là, face à la Grande Bé, nous buvons une bière, les pieds dans le sable. Une petite fille lance un Frisbee à son chien. Ils sont infatigables. Malgré les 9 degrés de l’eau, l’animal se jette à la mer pour récupérer le jouet. Encore et encore. Plus loin, des courageux se baignent et sautent du haut du plongeoir tandis que j’estime qu’il est temps de remettre ma veste.

Vers 19h, nous poussons la porte d’une créperie – Bretagne oblige. Il s’agit de la Touline, située devant l’ancien marché aux poissons, tout recouvert de bardeaux. Le propriétaire est d’une gentillesse extraordinaire. Et ses crêpes sont les meilleures que j’aie jamais mangé!

En sortant, nous roulons nous baladons jusqu’au bord de mer pour voir le coucher du soleil. Mais les températures chutent. Et le lendemain, nous nous réveillerons aux aurores pour prendre le bateau.

Nous rentrons donc dormir avant la nouvelle étape de notre voyage ! Mais, Saint Malo, nous reviendrons.

25 mai – Les joyeux petits hasards

Ce weekend, nous sommes à Paris! Le temps est splendide.

Pour bien profiter de notre journée, nous nous baladons. Nous rejoignons la Seine où nous admirons les plongeurs qui la nettoient pour les JO, nous nous perdons dans le jardin des Tuileries, observons Notre Dame et ses échafaudages…

Puis, alors que nous redescendons l’Avenue des Gobelins, nous décidons de nous arrêter pour manger dans un resto typiquement français, appelé Virgule (que je recommande par ailleurs chaudement) !

L’établissement est tenu par un couple de Cambodgiens.

A la table à côté de la nôtre, deux femmes asiatiques se font face. Quand la serveuse arrive pour leur amener leurs plats, elles discutent ensemble dans une langue qui m’a l’air familière (malgré un accent inhabituel). Je suis trop curieuse et je leur demande si c’est bien du cantonais. Elles acquiescent et je continue en cantonais, toute guillerette. La femme située à ma gauche a sa mâchoire qui se décroche. Elle s’appelle Joséphine, est à moitié thaïlandaise et à moitié chinoise et habite en France. Son père vient d’une province du Guangxi où l’on parle un dialecte proche du cantonais.

Nous continuons à discuter à bâtons rompus dans un mélange de cantonais et de français qui me ravit et me perturbe (c’est si fou de ne pas utiliser de l’anglais avec l’usage du chinois). Je suis toute contente !

A la fin du repas, elle me donne son numéro de téléphone pour qu’on garde contact si je repasse à Paris ou si elle vient en Suisse.

La vie est une succession de moments joyeux et insolites.

20 mai – Les beautés de l’Alsace

Il y a quelques semaines, j’ai passé un week-end en Alsace, à Strasbourg, plus précisément.

Monter à Strasbourg depuis Neuchâtel est un jeu d’enfant. Il suffit de prendre le train pour Bâle, puis de sauter dans un autre train qui relie la Suisse à Strasbourg en 1h20 . Grâce à ma carte SNCF Avantages adulte, j’économise 20 euros pour l’aller-retour. J’apprécie.

En arrivant à Strasbourg, je suis frappée par la mignonnerie de la ville. J’avais oublié le charme de l’Alsace.

Nous nous promenons dans les ruelles, admirons les rues pavées, les jolies boutiques et allons manger au Grand Tigre, une brasserie avec des plats typiques. Comme je ne supporte plus le lactose depuis mon retour d’Asie, je dois dire adieu aux tartes flambées, la larme à l’oeil. Mais le reste du menu est alléchant et l’endroit super !

Le soir venu, nous dormons à l’hôtel Boma, hyper bien placé et très confortable.

Le lendemain, nous arpentons les rues. Strasbourg est un musée à ciel ouvert : la cathédrale, bien sûr, les canaux, la place Kléber, ses ponts couverts. Tout est superbe. Il fait un temps splendide, ce qui ne gâche rien.

A midi, nous découvrons un petit restaurant qui sert de la cuisine coréenne. Nous mangeons un petit snack. Ce n’est pas incroyable mais c’est très rigolo d’écouter les clients français qui racontent la Corée.

L’après-midi, nous allons visiter l’exposition Mari en Syrie, mise sur pied par le Louvres. C’est passionnant ! La guide est incroyable et nous plonge au cœur de la société mésopotamienne. J’en ressors toute grisée. Je ne regrette pas d’avoir pris la visite guidée car sans cela, je serais complètement passée à côté du contenu de l’exposition !

Nous flânons ensuite avant de manger à L’Oignon, un restaurant à la française évidemment délicieux. Puis nous rentrons en admirant la lune qui se reflète dans L’Ill.

Dimanche matin, après avoir mangé un bon croissant dans une petite boulangerie de quartier, nous reprenons le train. Escale à Bâle pour aller voir l’exposition « Made in Japan. Estampes d’Hiroshige, Kunisada et Hokusai » au Kunstmuseum.

En y allant depuis la gare, je suis frappée par la beauté de Bâle. Il faudra y revenir.

L’exposition est sympa. J’aime deviner des lieux que je connais sur les images, mais je regrette qu’il n’y ait pas d’explications sur l’impression des estampes et de leurs usages concrets dans les villes.

Puis, nous terminons notre excursion en attendant notre train à la terrasse d’un café. Il fait doux. Le printemps européen peut être délicieusement agréable ! Et j’adore pouvoir sauter dans un train et être dépaysée.

Bâle et Strasbourg, je reviendrai.