05 août – Les gâteaux au beurre neuchâtelois

Le samedi 03 août, nous nous rendons au marché de Gryon. Sur la place, trône un food truck peu régional : celui des gâteaux au beurre neuchâtelois.

Je n’ai jamais entendu parler de cette spécialité propre à notre nouveau canton. Nous nous approchons donc.

Au cœur du camion, un couple fort sympathique façonne des galettes qui ressemblent un peu à des flamkueches. Elles sont rondes, blanches, recouvertes de beurre salé et agrémentées de cumin (ou autres possibilités mais la traditionnelle reste celle au cumin).

Pour savoir comment la préparer, cette archive de la RTS vous éclairera sur le procédé.

Quelques minutes plus tard, devant nous, trône notre planchette. La pâte est un peu molle. La texture oscille entre une galette de pain très fine et une crêpe. Sur le dessus, le beurre est liquide, recouvert d’épices. Nous la mangeons avec les doigts et tout dégouline. C’est délicieux.

Selon la vendeuse, les lieux pour en manger seraient de plus en plus rares. Voici toutefois quelques possibilités si vous voulez goûter ce fameux met :

  • Ce food truck est présent chaque troisième dimanche du mois au Jardin Anglais de Neuchâtel
  • Il sera également présent au Neuchâtel Street Food Festival, le 1er weekend de septembre !

20 juillet – La beauté de la petitesse de la Suisse

Nous marchons au bord du lac avec nos amis, Lenny et Caro, rencontrés à Hong Kong. Ils passent quelques jours chez nous et après une belle journée à faire trempette, nous nous dirigeons vers la cabane du pêcheur. J’ai en effet le projet de leur cuisiner des filets de perches.

Sur la devanture, un nom est écrit en grand. Un nom qui nous est familier. On pousse la porte en métal. Le professionnel est là, en train de couper des filets. Il nous accueille avec un sourire jusqu’aux oreilles et nous commençons à papoter. Et là, nos amis de passage réalisent à quel point la Suisse est magique et petite puisque le pêcheur n’est autre que le cousin de nos amis très chers de Hong Kong qui possèdent la magique librairie Parenthèses.

La magie opère encore puisque sa femme arrive. Et qu’elle aussi, a vécu dans la mégalopole asiatique… c’est d’ailleurs là qu’ils se sont rencontrés ! Ils nous parlent des montagnes hongkongaises, des étoiles pleins les yeux.

Tout Hong Kong se retrouve bercée dans cette échoppe perchée sur le lac de Neuchâtel.

[Les filets de perche achetés chez lui sont les meilleurs que j’aie jamais mangés. Pour les lecteurs qui vivent dans la région, c’est ici que ça se passe.]

30 avril – L’épineuse question du lunch

Il y a une chose qu’il a fallu réapprendre : celle d’anticiper les repas de midi.

Après être allée une ou deux fois au travail « à la fresh », j’ai failli m’étouffer devant les tarifs des menus du jour.

25 CHF dans le meilleur des cas pour une simple assiette. Sans compter la boisson… jamais comprise comme à Hong Kong où le thé coule à flots. Un sandwich dans une boulangerie… allez… 9 CHF ! A nouveau, sans même la serviette.

Les lunch set de Hong Kong comprenant entrée, plat, dessert… + boisson pour – allez, 15 CHF grand maximum en cas de folie – me semblent bien loin !

J’ai recommencé à me faire des petits lunchbags !

26 janvier – Cuisine fusion

Alors que je bois un café avec une collègue hongkongaise, celle-ci me dit avoir déjà goûté une fondue suisse.

– J’ai beaucoup aimé tremper dans le fromage les frites, m’explique-t-elle.

Pensant à une erreur de traduction, je lui demande de répéter.

– Les frites? Tu ne voulais pas dire les bouts de pain ?

C’est alors que le drame se produit. Non, ce n’était pas une erreur de traduction. La chaîne de restaurants « Spaghettis house » a réinventé la fondue…

En accompagnement, on peut donc tremper des frites, du melon, des crevettes, du saumon fumé, des saucisses, des tagliatelles, des coquilles Saint-Jacques ou du bœuf cru dans le fromage.

Mes ancêtres ne s’en remettraient pas.

12 octobre – Une boulangerie suisse

En me baladant en tram dans le quartier de North Point, j’aperçois un magasin arborant fièrement le signe de « boulangerie suisse ». Mon coeur ne fait qu’un bond et mes papilles se mettent à saliver en pensant au pain tessinois, aux croissants de Sils, au pain aux graines ou aux délicieuses tresses.

Ni une ni deux, je descends précipitamment du deck supérieur pour sortir au prochain arrêt. Je passe ma carte sur le lecteur… le véhicule s’arrête et je me précipite à l’extérieur.

Quand je pousse les portes de la boulangerie, je ferme les yeux pour humer la bonne odeur. Mais… rien. Je les réouvre et là, la déception est à la hauteur de ma passion pour une bonne tartine de Cenovis. Devant moi : des pineapple buns, des coconut bun, des pains mous et farcis représentatifs de la cuisine hongkongaise.

La passion des Hongkongais pour coller le mot « suisse » à des choses qui n’ont rien à voir avec notre pays a encore frappé !