7 avril – Bao Boys

Autant que mon expérience asiatique soit utile. Voici donc ma première review d’un restaurant asiatique en Suisse.

Jeudi soir, avant notre sortie au cinéma, nous cherchons un endroit où manger un petit truc rapidement. Nous nous arrêtons donc chez les Bao Boys, rue du Bassin 8 à Neuchâtel. L’endroit fait des bao, ces petits sandwichs qu’on trouve à Taïwan ou dans le Fujian.

La décoration du resto est super jolie même si ça reste un endroit de restauration rapide. Des paniers vapeur sont suspendus au mur et une fresque avec un joli tigre colore les lieux.

Le menu, par contre, n’est pas hyper cohérent. Il y a trois types de bao (porc, poulet ou végétarien), une salade de concombre taïwanaise (toujours dans le thème). Puis nous faisons un bond de 2’200 kilomètres, puisque le restaurant propose aussi des ramens et des gyozas (du Japon donc) et des edamame (également du Japon). Mais bon, Taïwan ayant été occupée par les Japonais, peut-être que…

On commande deux sets pour goûter. Nous prenons un set avec un bao au porc et un au poulet + de la salade de Taïwan ainsi qu’un set avec un bao végétarien, des gyozas et des edamames.

Tout est très joli. La présentation est au top. La pâte des bao est très authentique. Cependant, pour le reste, c’est à peu près tout. Ne nous méprenons pas : c’est délicieux mais la farce des baos ne ressemble pas tellement à ce qu’on trouve en Chine ou à Taïwan. Il y a des légumes crus – beaucoup. De la mayonnaise. Le tofu est préparé avec des épices que je n’ai jamais vu en Asie du Sud. Bref, on dirait plus une sorte de cuisine fusion avec une touche sud-américaine. Les gyozas sont bons mais auraient dû être grillés 2-3 secondes de plus pour être parfaits. Les edamames et la salade taïwanaise sont par contre au top.

Je recommande donc l’endroit pour un petit snack goûtu, frais et savoureux. Mais pas pour une expérience gustative authentique !

Pour les trouver : https://maps.app.goo.gl/VnM2xSZUPP1DDDeHA

28 octobre – Les grenouilles

Pour continuer dans ma lancée culinaire, voici une autre spécialité qui n’est pas uniquement française : les grenouilles !

De passage à Shenzhen avec mes amis australiens, nous entrons dans un restaurant. Le menu est tout en chinois et on galère un peu à traduire. Mon téléphone a décidé de ne pas fonctionner et le téléphone de mon ami T. sert à lire le menu. Nous commandons donc un peu au hasard et suivons la recommandation de la serveuse (qui ne parle ni anglais ni cantonais). Elle nous amène un plat de cuisses de grenouilles et de crevettes au piment et au gingembre… et c’est extrêmement bon!

Eh oui, les grenouilles sont un met prisé en Chine depuis la dynastie Ming. Et je dois dire que si jusqu’à présent, j’avais fait la fine bouche face aux grenouilles vendues vivantes au marché… je suis très agréablement surprise. C’est bon. C’est meme très bon ! C’est léger. Il y a beaucoup d’os mais le goût est très fin… et avec le piment, c’est vraiment un plat qui me séduit.

23 octobre – Le fromage chinois

Les pays occidentaux n’ont pas le monopole du fromage ! Eh non. Pour preuve, j’ai goûté au Rubing, un fromage typiquement chinois, originaire du Yunnan ! Et c’était délicieux !

Proche du halloumi ou du paneer, c’est un fromage de chèvre qui se mange grillé avec un peu de sel ou de chili. On peut aussi le manger frit, comme de petites chips…

Bref, j’ai adoré !

25 août – Les saveurs du Shaanxi

Aujourd’hui, avec nos compères de sorties restos, nous décidons d’aller tester une cuisine chinoise que nous ne connaissons pas : celle de la province du Shaanxi.

La semaine prochaine, mon album 2000 ans de sagesse sortira. Et l’histoire se déroule dans le Shaanxi. C’était donc une sortie de rigueur !

En résumé, le Shaanxi est une région située au Nord-est de la Chine, dont la ville la plus célèbre est Xi’an avec son armée de terre cuite.

Parmi les plats les plus célèbres de la province, se trouve le « hamburger chinois », des petits pains ronds et plats fourrés à la viande. Mais on trouve également beaucoup de nouilles (longues et collantes), de la viande d’agneau et de mouton. Et surtout… en raison de sa proximité avec le Sichuan : du piment !

Nous avons opté pour l’option « peu épicé » et c’était déjà très épicé. Le restaurant était très joli et le personnel adorable. Et de plus, c’etait honnêtement très très bon !

Si vous aussi vous voulez tester, voici l’adresse :

Yau Yuen Siu Tsui

G/F, 36 Man Yuen Street, Jordan

05 décembre – La soupe d’ailerons de requins

La soupe d’ailerons de requins est un plat gastronomique chinois, souvent servi lors de mariages ou d’événements importants… tel que le foie gras chez nous. (Et tout aussi discutable éthiquement…).

Samedi, lorsque notre amie Yu invite le groupe de randonnée auquel nous faisons partie pour un repas de fin d’année, elle met les petits plats dans les grands: porc au barbecue fait maison, salade de papaye, légumes divers, rouleaux de choux, boulettes de viandes, crevettes sautées aux vermicelles… et la fameuse soupe d’ailerons de requins (en version vegan, je vous rassure). Elle a passé des heures en cuisine.

La version vegan des ailerons de requins est faite à partir d’une sorte de champignon et de konjac, une racine sud-asiatique. Elle a été créé dans les années 50-60 à Hong Kong et a permis de démocratiser ce met de luxe. L’aileron de requin étant gélatineux, il a fallu réussir à imiter cette texture particulière. Cette soupe est devenue un classique de la cuisine de rue hongkongaise.

La soupe en elle-même est effectivement gélatineuse et très salée. Elle comprend cette imitation, effilée en petites lamelles, des champignons et divers légumes. C’est plutôt bon.

Je demande donc à notre hôte si ça a vraiment le même goût que les ailerons et elle me le confirme : « En fait, l’aileron de requin n’a pas vraiment de goût. C’est ce qu’on met dans la soupe qui fait illusion, le bouillon, les légumes… »

Je lève un sourcil. L’humain est quand même bien bête: tuer des animaux qui n’ont pas de goût… pour en faire des mets de luxe ? Mais l’aileron de requin est sensé avoir des vertus aphrodisiaques ou encore prévenir le cancer en médecine traditionnelle… Je pense que cela suffit donc pour que son commerce fleurisse.

Pour ma part, je me contenterai donc de ma soupe de requins vegan !

[Pour info, depuis quelques années, la commercialisation des ailerons de requins est régulée à Hong Kong et des permis et autorisations sont nécessaires pour en vendre… En Chine, c’est interdit depuis 2012 si je ne m’abuse.]

Et une association hongkongaise lutte contre ceci si vous voulez la soutenir : https://www.hksharkfoundation.org/