21 janvier – Le cochon est dans la maison

Il y a un caractère qui me fait souvent rire lorsque je l’écris ou que je le croise et c’est celui-ci : 家.

Il est composé de deux radicaux. La partie supérieure signifie la maison, tandis que la partie inférieure signifie le cochon. En gros, le cochon est dans la maison.

Sauf que ce caractère ne signifie évidemment pas cela. Il ne serait pas très utile sinon. Concrètement il signifie la famille, le groupe, la profession.

On peut l’utiliser par exemple pour dire : les membres de ma famille (ga yan – 家人) ou par exemple les artistes (艺术家).

Mais alors… quel est le rapport avec le cochon dans la maison ? Eh bien, à l’époque, les cochons étaient domestiqués. Et là où il y avait une famille ou une maison, il y avait un cochon. Il faut aussi dire que le cochon a une symbolique très forte en Chine. Ils représentent la prospérité et la chance. Ceci expliquerait donc cela !

15 décembre – faire sauter les calamars

L’expression cantonaise « Faire sauter les calamars » – 炒魷魚 (Caau2 Jau4 Jyu4) a une signification très éloignée de sa signification littérale.

Tout comme lorsqu’on dit « Les carottes sont cuites » en français, ici, nous ne parlons pas de cuisine, ni de délicieux petit plat.

Cette expression est utilisée lorsqu’on se fait virer de son travail.

Il semblerait que l’origine de cette expression vienne du temps où les employés étaient nourris et logés par leur chef et devaient, en cas de renvoi, remballer leurs affaires à toute vitesse. Ils enroulaient alors leurs effets personnels dans leur couverture, faisant penser aux pauvres calamars roulés sur eux même lorsqu’on les cuisait dans un wok.

06 mai – Marché ou fiente de poulet?

William Moreland – Unsplash

Hier soir, Nicolas et moi sautons dans un taxi. Comme toujours, je parle en cantonais. C’est une habitude que j’ai prise pour progresser et qui – chaque jour me permet d’apprendre quelque chose…

Bref, je dis donc au monsieur :

« Ley hou, ngo seung yiu heuih Sheung Wan gai si, mgoi ! » / « Bonjour, je voudrais aller au marché de Sheung Wan, s’il vous plaît. »

Il se retourne… me regarde… et se met à rire comme un dingue, avant de me redemander où je souhaite aller. Je répète toujours en cantonais – je suis persévérante… et il rit, rit, rit.

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