12 avril – La concentration

Je suis dans le train en direction de Paris. Un vieil homme a décidé qu’il allait faire la conversation à la personne située à sa droite, une jeune femme suisse allemande un peu trop sympa qui maîtrise incroyablement le français.

L’homme lui raconte sa vie à un volume sonore important. Tout le wagon est au courant de sa biographie.

Quand il apprend qu’elle est étudiante en médecine, la conversation prend alors une tournure très spécifique : entre sa cataracte, son arthrose et ses problèmes de dos, tout y passe – et ma patience avec.

Je n’ai plus l’habitude et je n’arrive pas à me concentrer. Je ne peux pas lire… pas travailler. Et bien évidemment, c’est le jour où j’ai oublié mes écouteurs.

C’était agréable de vivre dans un lieu où on ne comprenait rien et où je pouvais facilement fermer les écoutilles.

02 avril – La mélodie de Hong Kong #1

Hong Kong n’est pas une ville silencieuse. Des ding ding des trams aux bruits de la ville, en passant par les cris des marchands, la musique des chanteurs amateurs le long des quais, les petites stéréos des mamies dans les parcs ou le bruit du trafic, il est difficile de s’immerger dans un silence complet.

Mais, lorsque l’on part randonner, c’est une autre musique qui vibre dans nos oreilles. Cette mélodie sent le bonheur, les vacances dans les calanques, la chaleur de l’été et les déjeuners sous les arbres.

Pour vous en faire une idée, la voilà ! Toute brute et enregistrée par mes soins ce matin, un peu au-dessus de Tsuen Wan.