Kuala Lumpur, une ville colorée #partie 1

Entre deux ateliers et séances, j’ai pu prendre le temps de visiter la ville ! Et quelle ville !

Kuala Lumpur est l’une des deux capitales de la Malaisie (la seconde étant Putrajaya), et se trouve sur la péninsule reliant la Thaïlande (une grande partie de la Malaisie étant sur l’île de Sabah).

Composée de jungle luxuriante, d’autoroutes, de hauts buildings qui côtoient de petites maisons, c’est une ville hétéroclite et surprenante qui doit sa fortune à de nombreux gisements d’étain cachés dans ses sols.

Elle a une particularité remarquable puisqu’elle abrite en toute harmonie une population diverse et métissée. Malais d’origines malaisiennes, chinoises ou indiennes se côtoient en toute quiétude, tout comme les temples et mosquées !

Pendant notre séjour, le Ramadan était bien entamé et le rythme des journées était bercé par le jeûne et de mélodiques appels à la prière qui caressaient la ville. Tout était plutôt calme sauf le soir après la rupture du jeûne, où de nombreux marchés florissaient !

Pendant ces quelques jours, nous avons donc pu visiter quelques quartiers emblématiques. Je vous les détaillerai en plusieurs parties.

Lors de notre première session de visite, nous avons tenté de visiter le Jardin Botanique. Ce fut de courte durée. Celui-ci était sublime mais rapidement nous avons servi de plats de résistance aux moustiques environnants et j’avais oublié l’antimoustique. Bras, jambes, cou, pieds, tout y est passé ! J’ai servi de buffet à gogo à une horde d’insectes friands de cuisine suisse.

Compte tenu du fait qu’un collègue auteur m’avait raconté les effets de la dengue par le menu le jour précédent, nous avons traversé le parc au pas de course… avons remonté le jardin longeant le Musée National et sauté dans un Grab (le Uber local) pour nous rendre dans un quartier avec des échoppes.

Là nous avons vite vite acheté un spray antimoustique et un calmant pour les boutons (qui s’est révélé ensuite être un produit pour détendre les muscles… mais passons…).

La suite au prochain épisode !

Kuala Lumpur – le festival des auteurs francophones de Malaisie

En automne dernier, j’ai reçu le mail le plus réjouissant du monde : une invitation au festival des auteurs francophones de Malaisie. Le thème de l’année était les animaux de Malaisie. Entre mes albums sur les animaux du zodiaque chinois et mes romans sur les dragons, je cochais toutes les cases. Quelques formalités plus tard, c’était donc plié. J’étais invitée officiellement par l’Ambassade de Suisse.

En mars, je me suis donc envolée après une semaine plutôt stimulante et crevante puisque j’enchaînais la Foire du Livre de Bruxelles et le Salon du Livre de Genève !

Le vendredi, à peine arrivée, je me suis rendue à la Résidence de France pour un cocktail d’ouverture avec mes 26 autres collègues, auteurs de France, de Belgique et d’ailleurs !

Le lendemain, la journée débutait sur les chapeaux de roue : une conférence au sein de la librairie Eslite, suivie par un interview & un repas avec les membres de l’Ambassade, tous cantonophones ! Et l’après midi, une visite guidée au Musée National de la ville.

Le soir, j’étais donc épuisée mais heureuse !

Le lendemain, le Salon a battu son plein. Grande surprise en arrivant sur place : j’étais placée à côté de deux auteurs dont j’utilise régulièrement les albums pendant mes ateliers : Guillaume Olive et He Zhihong !

Toute la journée a défilé sans que je ne voie le temps passer. J’ai signé, discuté et échangé dans la joie et la bonne humeur !

Et le dernier jour du salon, j’ai simplement enchaîné une journée d’ateliers créatifs au Lycée français de Kuala Lumpur. Je pouvais alors enfin me reposer ! Et prendre le temps de visiter la ville ! La suite viendra donc prochainement.

14 août – Tulous hakkas et rue des chats

Pour ce troisième jour de vacances, nous partons en vadrouille découvrir les Tulous hakkas. Ces maisons rondes inscrites au Patrmoine Mondial de l’UNESCO sont de grandes bâtisses circulaires situées dans les montagnes.

Pour nous y rendre, nous faisons appel à l’agence China Memory Trip – que je réserve via l’application Trip – et la guide vient nous chercher à 9h tapantes. Elle s’appelle Saya et est super gentille et professionnelle !

Après deux heures de route pendant lesquelles nous admirons la végétation environnante et où Saya nous en dit plus sur la province, nous arrivons au premier tulou, portant le nom de Tianluokeng Tulou cluster. Il se situe dans les montagnes et abritait dans le temps 80 familles. Aujourd’hui, seuls certains restent, majoritairement des personnes âgées.

Ce village est composé de 4 tulous ronds et d’un tulou carré. Il porte le surnom de trois plats et une soupe et fut construit il y a plus de 700 ans. C’est magnifique. La structure est faite de bois et de terre et l’intérieur est d’une beauté poétique. Une seule porte, large et fortifiée, mène au cœur de la maison et permet de protéger les villageois des brigands ou des animaux sauvages.

Chaque famille se répartit un espace vertical de la maison : la cuisine au rez, un salon au premier et les chambres au-dessus selon la hauteur du bâtiment. La cour est commune et renferme en son centre le temple et l’école ainsi que le puit.

Nous prenons des photos. Je goûte à diverses spécialités préparées dans les montagnes… achète quelques souvenirs. Même ici, il n’y plus de cash. Tout se passe par WeChat ou Alipay, contraste saisissant avec la simplicité des lieux…

Nous continuons la balade jusqu’au tulou de Yuchan, l’un des plus vieux et plus grands de la région. Chaque cuisine a son propre puit. Dans un coin, une femme plume un canard. Une autre roule des cigarettes. Une dame avec une dent en or me poursuit pour me vendre des biscuits. Elle arrive à me convaincre (ils sont délicieux, au goût de cacahuètes…). Quand je lui dis que c’est une sacrée femme d’affaires, elle danse de joie.

Nous nous arrêtons alors dans un petit restaurant pour manger de la cuisine hakka. Nous optons pour un plat de bambous frais, un délice, une poêlée de tofu et du poulet salé ! C’est très bon. La cuisine hakka est salée car les Hakkas ayant beaucoup bougé avant leur installation dans le Sud de la Chine ont pris l’habitude de conserver leurs aliments ainsi.

Nous allons ensuite voir le village de Taxia qui comprend une vingtaine de tulous bâtis le long d’une rivière.

Le chauffeur zigzage avec dextérité entre les autres véhicules, les buffles, les poules et les plots en pierre. Il est prêt pour la route qui mène à Villars depuis Bex !

Et nous rentrons à Xiamen. C’était magnifique. Je recommande vraiment l’excursion ! Et je recommande de prendre un guide car les lieux ne sont pas simples d’accès.

De retour en ville, nous allons tout d’abord observer des oiseaux sur la rivière. Et puis, tout en contraste, nous allons dans le centre pour visiter la Cat Street, une rue dédiée aux chats. J’ai découvert son existence sur le super blog de They call me stranger et je ne pouvais pas passer à côté de ça.

La rue est en effet bordée de boutiques dédiées à ce fameux animal. Les décos sur les murs aussi. C’est à la fois mignon et kitsch. Nous continuons la balade jusqu’au Shapowei Art Zone où un complexe abrite des boutiques hipsters, vintages ou mignonnes. Des jeunes Chinois rivalisent d’ingéniosité pour faire le meilleur selfie. Nous rentrons dans une brasserie au nom original et buvons une bière locale en regardant la ville. Une douce manière de passer notre dernière soirée à Xiamen.

Demain, direction Wuyishan !

30 octobre – Dernier jour à Hanoi

Samedi, je me réveille le vague à l’âme. C’est notre dernier jour à Hanoi. Pour ne pas nous laisser abattre, c’est l’occasion de cocher ce qu’il reste sur notre liste…

Après le petit-déjeuner, nous nous perdons dans les vieux quartiers. Comme à Hong Kong, les rues sont organisées par métiers. Il y a la rue des vendeurs de cuir, ceux des épiciers, ceux des pharmaciens, etc.

Nous nous dirigeons vers un café que m’a recommandé une bloggeuse ayant vécu 4 ans à Hanoi. Le lieu est au-delà de mes espérances. Le café est super mignon, au 1er étage d’une maison et se nomme le Loading T Café ! J’y goûte le fameux Egg Coffee, une spécialité préparée avec des jaunes d’oeufs battus, du sucre, du lait condensé et du café… et c’est délicieux ! Ca a la texture et le goût d’une crème caramel mêlée à un tiramisu. Je suis absolument conquise.

Ensuite, nous marchons tranquillement jusqu’à l’ancienne citadelle. C’est un lieu qui mérite d’être visité et qui porte toute la riche histoire du Vietnam, puisqu’il comprend une citadelle construite au 7e siècle par la dynastie des Tran… qu’il a été repris à la fin du 19e par les Français lors de leur arrivée sur le territoire. Là malheureusement, un grand nombre de monuments ont été détruits… Qu’il fut habité pendant plusieurs décennies par les colons avant d’être repris par les Viet Minh lors du combat contre les Américains.

On s’y promène. La visite est déroutante puisqu’on saute sans cesse d’une époque à l’autre… mais c’est vraiment intéressant !

A midi, car oui nous sommes des estomacs sur pattes (et nous assumons), nous dégustons de délicieuses petites crêpes froides, farcies aux vermicelles…

Une fois repus, nous partons à la conquête des divers quartiers de la cité. Hanoi est une ville d’ambiance et s’y promener au hasard est un vrai plaisir. Nous terminons notre périple au bord du lac Hoan Kiem où des mannequins s’exercent pour un défilé. Depuis une terrasse en hauteur, nous passons bien 45 minutes à les regarder. La température est parfaite et la bière est fraîche.

Puis, il faut repasser à l’hôtel. Nous repartons demain et nous devons aller remplir notre déclaration form et faire notre test RAT pour pouvoir embarquer et rentrer à la maison…

Le soir, nous mangeons dans un restaurant incroyable : le Luk Lak. On y goûte des plats du Nord du Vietnam… de Sapa pour être précise et je suis à nouveau complètement conquise par la cuisine locale. La gastronomie vietnamienne m’aura vraiment surprise. C’est parfumé, épicé mais pas trop. Chaque plat est différent. Ça contient énormément de produits frais. Cela rejoint mon top 5 des meilleures gastronomies asiatiques voire même mondiales !

Et pour terminer la soirée, nous retournons dans la zone piétonne. Les gens dansent, chantent, jouent sur le trottoir. J’aime cet esprit festif mais aussi cette manière de profiter des espaces extérieurs… chose que les Hongkongais ne font pas du tout. Je suis un peu triste de me dire que les vacances sont terminées. Mais j’ai passé une semaine sublime.

Merci le Vietnam et merci les Vietnamiens pour votre accueil digne des meilleurs endroits.

26 octobre – Des monuments, des temples et des considérations linguistiques

Nous nous réveillons au coeur de la vibrante Hanoi et ne tardons pas à aller explorer la ville. Nous visitons le temple de Ngoc Son sur le lac Hoan Kiem, remontons vers le quartier français, admirons les vestiges des anciennes bâtisses coloniales et nous arrêtons à l’opéra. Le lieu est historique. Il est construit en 1910 sur le modèle de l’opéra Garnier de Paris. Et c’est de son balcon que les Viet-Minh annonceront la reprise du Nord par leur parti (en très résumé… l’histoire est complexe).

Nous buvons un café sous sa palmeraie avant de repartir à l’assaut des rues, remontant jusqu’à la prison de Ho Loa, un autre vestige – moins festif et c’est peu dire – de l’ère coloniale. Aujourd’hui transformée en musée, la prison est un triste lieu de mémoire. Je prends l’audioguide et je manque de défaillir en entendant les horreurs qui s’y sont passées. Une guillotine se dresse au cœur de la bâtisse. C’est la première fois que j’en vois une. Mais le lieu est un incontournable et permet de mieux comprendre l’histoire de Hanoi.

Après cela, nous découvrons le quartier et mangeons des Bánh Cuón attablés à une petite terrasse. Je découvre en lisant la carte que le vietnamien partage quelques similarités avec le cantonais… par exemple, le mot poulet « ga » ressemble à « gai » en cantonais. Le mot fruit de mer se dit « hai san » versus « hoi sin » en cantonais… et les deux langues sont chantantes et agréables à l’oreille. Et la raison est simple : 60% du vocabulaire vietnamien tire ses origines du chinois que l’on parle dans le Guangxi et à Guangdong… soit du cantonais ! Comme quoi…

Après ces considérations linguistiques que je partage avec un enthousiasme pressé à Nicolas, nous continuons notre périple jusqu’au sublime temple de la littérature. Le lieu est empli de calme et me ravit. Puis nous rentrons nous reposer. Nous avons marché 14 kilomètres et mes orteils demandent une pause.

Le soir, nous nous laissons tenter par un massage vietnamien. A l’instar du massage chinois, il commence par le dos et est bien moins douloureux même si très agréable.

Puis, nous sortons pour la soirée. J’essaye de corrompre le cuisiner du restaurant où nous nous arrêtons pour obtenir sa recette d’aubergines à l’ail, sans succès… et nous rentrons doucement en nous faufilant dans le Vieux Quartier. Même s’il n’est que mardi, tout n’est que musique… et je suis vraiment dépaysée.