18 juin – La taille compte !

A Hong Kong, lorsque j’achetais un paquet de riz, c’était une sacrée logistique. Le pack le plus petit faisant 10 kilos, il fallait bander ses muscles et éviter d’autres achats lourds.

La première fois, je me suis demandée comment j’allais écouler une telle quantité de riz. Pourtant, on l’a finie, on en a racheté et on s’y est habitué !

De retour en Suisse, les mini paquets de riz me rendent folles. Ils se vident à la vitesse de l’éclair. Je dois tout le temps aller en rechercher…! Alors qu’avant leur taille microscopique me semblait tout à fait normale et adaptée.

Comme quoi, tout est question de perspective !

17 juin – Faune

Le train file à travers les champs. Des strates vertes et jaunes s’étirent jusqu’aux maisons en pierres brutes.

Dans un champ, trois hérons grignotent, picotent dans les herbes. Quelques mètres plus loin, une biche est à l’orée d’un bosquet, les oreilles dressées, sa robe dorée offerte aux premiers rayons du soleil.

Puis, dans un village, j’aperçois un renard, tout petit, qui traverse une route.

Les animaux du Bois de Quat’Sous, à notre porte.

11 juin – Y a plus de saison !

Ce qui était agréable à Hong Kong, c’est qu’il était superflu de se demander comment se vêtir. Il faisait chaud. Tout le temps. L’uniforme était donc tout trouvé : un vêtement léger, un pull dans le sac pour traverser les malls à 12 degrés, un parapluie. Toujours un parapluie.

Ici, je ne comprends plus rien. Un jour, il fait beau. Il fait doux. On sort les robes et les orteils.

Ensuite, il pleut. La pluie glace tout. Il refait douze degrés. Il faut ressortir les vestes des armoires. Puis, il refait beau. On gèle le matin. L’après-midi on meurt de chaud. On regèle la nuit. Ou alors c’est l’inverse.

Hier, j’étais en robe. J’ai mangé dehors. Ce matin, il fait douze degrés ! En juin !

Du coup, je ne sais pas comment m’habiller, que prendre avec moi. S’il faut prendre une veste, un pull, des bottes de neige ou une cagoule.

La seule constante : mes mouchoirs pour mes allergies aux graminées qui me font regretter les banyans et la végétation hongkongaise.

25 mai – Les joyeux petits hasards

Ce weekend, nous sommes à Paris! Le temps est splendide.

Pour bien profiter de notre journée, nous nous baladons. Nous rejoignons la Seine où nous admirons les plongeurs qui la nettoient pour les JO, nous nous perdons dans le jardin des Tuileries, observons Notre Dame et ses échafaudages…

Puis, alors que nous redescendons l’Avenue des Gobelins, nous décidons de nous arrêter pour manger dans un resto typiquement français, appelé Virgule (que je recommande par ailleurs chaudement) !

L’établissement est tenu par un couple de Cambodgiens.

A la table à côté de la nôtre, deux femmes asiatiques se font face. Quand la serveuse arrive pour leur amener leurs plats, elles discutent ensemble dans une langue qui m’a l’air familière (malgré un accent inhabituel). Je suis trop curieuse et je leur demande si c’est bien du cantonais. Elles acquiescent et je continue en cantonais, toute guillerette. La femme située à ma gauche a sa mâchoire qui se décroche. Elle s’appelle Joséphine, est à moitié thaïlandaise et à moitié chinoise et habite en France. Son père vient d’une province du Guangxi où l’on parle un dialecte proche du cantonais.

Nous continuons à discuter à bâtons rompus dans un mélange de cantonais et de français qui me ravit et me perturbe (c’est si fou de ne pas utiliser de l’anglais avec l’usage du chinois). Je suis toute contente !

A la fin du repas, elle me donne son numéro de téléphone pour qu’on garde contact si je repasse à Paris ou si elle vient en Suisse.

La vie est une succession de moments joyeux et insolites.

23 mai – Les conversations du train

L’un de mes péchés mignons depuis que je suis à nouveau dans un pays où je comprends ce qu’il se passe autour de moi est d’écouter les conversations des gens dans le train.

Ce soir, dans le 18h15 qui va à Neuchâtel, mes oreilles traînent comme à leur habitude quand la femme derrière moi appelle une amie.

« J’ai rencontré un homme qui a essayé de m’empêcher d’aller prier le chapelet à la messe de mercredi soir… », souffle t’elle.

Après un échange plutôt cocasse, la conclusion est sans appel : ça devait être le Malin…

Je crois que je vais encore laisser traîner mes oreilles quelques temps. C’est trop savoureux.