13 août – Chez Madame Kim

Manger authentiquement asiatique en Suisse n’est pas toujours aisé. Entre les restos « chinois » qui servent de la cuisine thaï ou japonaise, la cuisine thaï non épicée, les grands buffets qui servent n’importe quoi et le reste, j’ai souvent été déçue.

Pourtant à Morges se cache un petit joyau coréen : chez Madame Kim, une échoppe minuscule, basée juste sous notre ancien chez nous.

La propriétaire est une femme coréenne adorable qui propose des plats concoctés avec amour et sur la base de produits locaux.

Au menu : des bibimbap, des kimbap, des japchae, des soupes aux udons, des bibimyun et plus encore !

Si vous êtes amateurs, n’hésitez pas à demander la version épicée pour avoir la recette authentique et d’un seul coup… voilà… la Corée s’offrira à vous !

Madame Kim – Rue Louis de Savoie 24 – 1110 Morges

www.madamekim.ch

12 août – Zoé, Zoé, Zoé !

18h44, gare de Morges. Je suis dans le train qui patiente avant de repartir quand j’entends une clameur. Des trompettes, des klaxons, des gens brandissant des drapeaux sont sur le quai. Et la foule scande un nom : Zoé ! Zoé ! Zoé !

La jeune cycliste BMX d’Echichens, Zoé Claessens, rentre des JO 2024 auréolée de bronze.

Son sourire est immense lorsqu’elle rejoint ses fans.

C’est très beau cette ferveur, pour commencer la semaine.

05 août – Les gâteaux au beurre neuchâtelois

Le samedi 03 août, nous nous rendons au marché de Gryon. Sur la place, trône un food truck peu régional : celui des gâteaux au beurre neuchâtelois.

Je n’ai jamais entendu parler de cette spécialité propre à notre nouveau canton. Nous nous approchons donc.

Au cœur du camion, un couple fort sympathique façonne des galettes qui ressemblent un peu à des flamkueches. Elles sont rondes, blanches, recouvertes de beurre salé et agrémentées de cumin (ou autres possibilités mais la traditionnelle reste celle au cumin).

Pour savoir comment la préparer, cette archive de la RTS vous éclairera sur le procédé.

Quelques minutes plus tard, devant nous, trône notre planchette. La pâte est un peu molle. La texture oscille entre une galette de pain très fine et une crêpe. Sur le dessus, le beurre est liquide, recouvert d’épices. Nous la mangeons avec les doigts et tout dégouline. C’est délicieux.

Selon la vendeuse, les lieux pour en manger seraient de plus en plus rares. Voici toutefois quelques possibilités si vous voulez goûter ce fameux met :

  • Ce food truck est présent chaque troisième dimanche du mois au Jardin Anglais de Neuchâtel
  • Il sera également présent au Neuchâtel Street Food Festival, le 1er weekend de septembre !

04 août – Diane au village

Il est dimanche matin, 5h57. Je me réveille en sursaut. Nous passons quelques jours à la montagne, à Gryon et une fanfare résonne dans tout le village.

Quelques minutes plus tard, quelques jeunes hommes descendent la rue avec d’immenses cloches de vache ! Des visages ensommeillés apparaissent aux balcons : c’est la fête de la mi été avec un événement appelé « Diane au village » !

Selon le site web de la ville, « la traditionnelle Mi-été de Taveyanne est une ancienne fête pastorale qui réunissait les villageois et les jeunes vachers au milieu de la saison d’estivage. Elle a connu un essor particulier à la fin du 19ème siècle et doit sa renommée actuelle au Poète Juste Olivier qui a écrit une chanson bien connue sur cette fête en 1869. »

En résumé, cette fête, toute paysanne, permettait de faire le point sur le beurre, le serac et le fromage fabriqués à l’alpage jusque là. Culte, danse en plein air, chants… elle devait également être un moyen de couper la solitude des vachers après quelques mois en-tête à tête avec les bêtes.

Elle a lieu le premier dimanche du mois d’août et c’est la société de Jeunesse locale qui est chargée de son organisation.

Mais ce qui est fou (et dommage), c’est qu’à part un bref flyer avec des indications sur la fête, nous n’étions pas prévenu. Il n’y a ni explication détaillée sur la fameuse Diane (est ce la Déesse?), sur les horaires ou le pourquoi du comment des évènements. L’office du tourisme suisse (ou du moins régional) pourrait davantage présenter ces particularités locales et donner plus d’explications et de contexte.

Pour en savoir plus : https://www.24heures.ch/juste-olivier-chante-taveyanne-depuis-150-ans-792532679465

20 juillet – La beauté de la petitesse de la Suisse

Nous marchons au bord du lac avec nos amis, Lenny et Caro, rencontrés à Hong Kong. Ils passent quelques jours chez nous et après une belle journée à faire trempette, nous nous dirigeons vers la cabane du pêcheur. J’ai en effet le projet de leur cuisiner des filets de perches.

Sur la devanture, un nom est écrit en grand. Un nom qui nous est familier. On pousse la porte en métal. Le professionnel est là, en train de couper des filets. Il nous accueille avec un sourire jusqu’aux oreilles et nous commençons à papoter. Et là, nos amis de passage réalisent à quel point la Suisse est magique et petite puisque le pêcheur n’est autre que le cousin de nos amis très chers de Hong Kong qui possèdent la magique librairie Parenthèses.

La magie opère encore puisque sa femme arrive. Et qu’elle aussi, a vécu dans la mégalopole asiatique… c’est d’ailleurs là qu’ils se sont rencontrés ! Ils nous parlent des montagnes hongkongaises, des étoiles pleins les yeux.

Tout Hong Kong se retrouve bercée dans cette échoppe perchée sur le lac de Neuchâtel.

[Les filets de perche achetés chez lui sont les meilleurs que j’aie jamais mangés. Pour les lecteurs qui vivent dans la région, c’est ici que ça se passe.]