Le lendemain, j’ai dû temps libre en journée, ne donnant qu’un atelier d’impro pour l’équipe francophone les Impros Boleh le soir !
Nous nous rendons donc sur LE lieu emblématique de Kuala Lumpur: les grottes de Batu qui constituent le plus grand sanctuaire hindou hors de l’Inde. C’est notamment le point de rassemblement lors de la grande fête hindoue de Thaipusam. Tous les guides en parlent et sont unanimes. C’est splendide, paraît il. Mais cela se mérite, il faut grimper…
Ni une ni deux, à peine le petit déjeuner pris, hop… nous nous y rendons !
Une fois sur place, nous suivons les signes lumineux. De nombreux singes peuplent la zone et un touriste se baladant avec un régime de bananes (quelle idée!) se fait aussitôt dépouiller!
Nous arrivons à la caisse, payons… et entrons dans les grottes. Il y a très peu de monde et on imagine alors être très chanceux.
Nous remontons un boyau avec pleins de statutes dorées et kitsch tout en évitant d’être aveuglés par des spots lumineux dignes d’un samedi soir au Mad de Lausanne ou sous la voiture d’un fan de tuning, à choix. Boules à facettes. Clignotis. Tout y est. On monte trois marches pour voir une pauvre caverne qui est… avouons le… complètement quelconque et franchement petite. Je paie encore un type pour avoir le droit de me mettre de l’eau de stalactites sur le front. (Mais j’ai été bénie, oui oui oui!)
Puis on redescend complètement perplexes! C’est ça, le joyau de Kuala ? Et ceux qui m’ont dit que c’était difficile d’y monter sont vraiment des sportifs du dimanche…
On ressort de là un peu dépités, marchons quelques mètres, passons devant un zoo decrépi et là, l’évidence nous frappe. Nous nous sommes fait avoir comme des andouilles! Les grottes de Batu se dressent devant nous et ça n’a rien à voir ! Une statue immense et dorée se dresse à flanc de coteaux, à côté d’un immeeeense escalier coloré qui pénètre dans la montagne. C’est à couper le souffle. La statue qui mesure 43 mètres de haut est la plus grande représentation de Murugan au monde.
Nous commençons la fameuse ascension (pas de ticket payant cette fois-ci). Et on souffre. Il fait chaud. Les escaliers sont interminables. 272 marches en béton à flanc de coteaux. A nos côtés, des personnes âgées montent vaillamment tandis que des influenceuses se prennent en photo sur chaque marche, sous le regard perplexe des singes.
Arrivés en haut, là nous mesurons la splendeur de l’édifice: nous traversons une grotte avant d’arriver vers ce qu’on appelle la « Grotte cathédrale », une cavité de plus de 100 mètres de haut traversée par un puit de lumière qui tombe pile sur le temple! La lumière a permis à la végétation de pousser. Des volutes d’encens flottent vers le ciel.
C’est juste beau !
Et oui, les guides avaient raison. Ca valait tous les détours du monde et même la visite de la grotte-boîte de nuit !