A Hong Kong, les Cacatoès chantaient et dansaient en volant devant nos fenêtres.
A Neuchâtel, ce sont les mouettes, donnant à la ville un air de Marseilles.
A Hong Kong, les Cacatoès chantaient et dansaient en volant devant nos fenêtres.
A Neuchâtel, ce sont les mouettes, donnant à la ville un air de Marseilles.
Il ya une semaine tout pile, vendredi soir dernier, je célébrais ma farewell ou ce que je préfère appeler ma soirée See u soon.
Ils étaient nombreux, massés dans Peel Street. Ils sont venus me faire un bisou et se rappeler de notre rencontre… c’était étrange et un peu triste. Et pourtant, je sais que je les reverrai.
Chers amis de Hong Kong, si vous me lisez, merci d’avoir fait de cette mégalopole un home sweet home !

Ce soir, nous décidons d’aller au cinéma. Nous marchons donc jusqu’à l’Apollo, un cinéma anglophone au charme désuet situé face au lac. Nous sommes en avance. Nous achetons nos billets.
En attendant que la caissière nous rende la monnaie, j’observe les affiches ! Quel plaisir de pouvoir à nouveau accéder à de petits films indépendants ! A Hong Kong, les seuls films que nous pouvions voir étaient des blockbusters américains. Les films hongkongais n’étaient, pour la plupart, pas sous-titrés !
Une fois les tickets en main, nous décidons de faire un tour en ville. C’est superbe. Une fête a lieu avec de la musique et des stands de nourriture ! L’ambiance est au rendez-vous.
En revenant vers le cinéma, je commence à halluciner. Il ya des cinémas partout ! Tous les deux mètres ! Il y en a même un en plein air, semblerait il. On entre dans le nôtre avant de réaliser qu’on s’est trompés ! Le nôtre est 20 mètres plus loin. J’hallucine !
Les cinéphiles que nous sommes vont s’éclater !
Point stat:
Neuchâtel : 6 cinémas – 32’000 habitants- 1 cinéma pour 5’000 habitants en gros.
Hong Kong : 60 cinémas – 8 millions d’habitants – 1 cinéma pour 133’000 personnes !
J’allume la télévision et je commence à zapper.
Un dîner presque parfait. Scènes de ménage. L’amour est dans le pré. Marié au premier regard… rien n’a changé ! Je suis partie depuis 6 ans déjà et les programmes sont figés ! Fort Boyard le samedi soir. Les douze coups de midi. Il y a juste les acteurs et les présentateurs qui vieillissent un peu. C’est tout.
Je reste scotchée devant une émission de cuisine. Pendant 20 minutes, ils répètent en boucle la même chose – comme si nous étions débiles. « Ce plat est original. Ils réinventent les saveurs. Le mariage du sucré salé est une réussite. C’est vraiment original. Bravo d’avoir ainsi réinventé les saveurs. Quelle réussite ce mariage du sucré salé… »
Je reste hautement dubitative.
Deux choses me frappent ce matin :
– La première, c’est que les gens sentent le parfum. Très fort.
– La deuxième, c’est que je dois désormais faire gaffe à ce que je dis. C’était bon de vivre dans un endroit où personne ne parlait ma langue et où je pouvais dire tout ce que je voulais haut et fort. A l’inverse, je comprends également toutes les conversations (qui sont parfois très drôles). Il est désormais difficile de se concentrer quand je lis dans les espaces publics.