21 avril – En partance pour Jersey

Ce matin, je me réveille à 4h après un rêve plutôt délirant où des renards avaient élus domicile dans mon appartement. (Et ce l’effet des crêpes?) Je ne me rendors pas et à 5h30, quand le réveil sonne, je suis déjà au taquet.

Vers 6h, nous quittons l’hôtel, sortons des remparts et nous dirigeons vers le port. Il bruine. Nous longeons le quai, croisons un navire russe coincé à quai depuis trois ans et après avoir traversé une passerelle nous voici au départ des ferrys. Grâce à mon énergie matinale, nous sommes en avance. Nous récupérons nos tickets, déposons nos bagages et là, le monde étant incroyablement petit, mon amie M. tombe sur une collègue en partance pour Guernesey.

A bord, j’ai une réminiscence de Hong Kong. Le ferry ressemble terriblement aux bateaux que je prenais régulièrement pour aller à Cheung Chau ! Si ce n’est qu’il est énorme! Deux étages. Deux cafétérias. Une boutique duty free… Les gens mangent des saucisses et du bacon et l’odeur en intérieur est… intense (sans parler des enfants qui regardent des séries plein volume). Nous fuyons donc sur le pont pour admirer les îles, emmitouflées dans nos doudounes et nos vestes. Et deux heures plus tard, nous voici à Jersey !

Une fois sur place, nous déposons nos bagages à l’hôtel avant de chercher un café pour élaborer notre plan d’action. Il pleut des cordes. Nous décidons donc de nous diriger vers le musée Tunnel de Guerre de Jersey, un ancien hôpital construit par les Nazis au coeur de la montagne. C’est une entrée en matière sur l’histoire de l’île. Nous découvrons notamment comment les habitants de Jersey furent abandonnés par leur pays aux Allemands en 1940 et les 4 sordides années d’occupation qui suivirent. La visite vaut vraiment le détour et nous y passons deux bonnes heures.

Quand nous en ressortons, il a arrêté de pleuvoir! Nous mangeons une morce dans la cafétéria du musée et sautons dans un bus pour Grève de Lecq, une station balnéaire où nous commençons une petite randonnée d’environ une heure direction the Devil’s cliff.

La météo est splendide et la campagne gazouille tout autour de nous. Champs de patates (la spécialité du coin), magnolias en fleurs, oiseaux qui chantent, cavalières à cheval et maisons typiques: c’est pittoresque.

Nous terminons par le fameux Devil’s cliff, une sorte de cascade rocheuse où s’est écrasé un bateau il y a bien longtemps. Les rumeurs se sont propagées et les légendes ont grandi. Le diable s’y logerait et on pourrait l’entendre crier quand le vent souffle entre les cavités. Entre la mer, le jaune des fleurs et la mousse, le contraste est magnifique!

Nous buvons une limonade sur une terrasse et je choppe le coup de soleil du siècle! Mon visage est complètement rouge. Je suis charmante.

Nous rentrons à l’hôtel pous nous laver avant de ressortir manger des fruits de mer de l’île! (Restaurant recommandé: le Quayside Bistro)

Le soir, je me tartine d’après soleil et je m’endors et refais des rêves délirants (serait-ce l’air marin)?

20 avril – En route pour St Malo

Ce matin, le bruit de la pluie qui claque sur le toit me réveille. Je suis en vacances et je pars quelques jours avec mon amie M. à St-Malo et Jersey.

Ce n’est pas une destination estivale mais je frétille d’impatience.

Une fois prêtes, nous nous dirigeons vers la gare. Genève – Bellegarde – Anrieux – Bourg-en-Bresse puis Paris. Le soleil revient et caresse les kilomètres de champs de colza, jaune poussin ! C’est la première étape de notre voyage vers les îles anglo-normandes.

Après une brève escale à Paris, nous prenons un deuxième train pour St-Malo. Tout se passe sans encombre. Le contrôleur, de bonne humeur, invite les gens à se déconnecter et à discuter les uns avec les autres mais cela fonctionne plutôt moyennement. Puis, à 16h20, le train entre en gare dans la cité corsaire.

Après avoir déposé nos bagages à l’hôtel, les choses serieuses commencent. Nous partons à l’assaut des remparts. Il fait beau et le soleil nous donne une impression de douceur.

Nous marchons de la grande porte de St Malo jusqu’à la plage de Bon Secours. Là, face à la Grande Bé, nous buvons une bière, les pieds dans le sable. Une petite fille lance un Frisbee à son chien. Ils sont infatigables. Malgré les 9 degrés de l’eau, l’animal se jette à la mer pour récupérer le jouet. Encore et encore. Plus loin, des courageux se baignent et sautent du haut du plongeoir tandis que j’estime qu’il est temps de remettre ma veste.

Vers 19h, nous poussons la porte d’une créperie – Bretagne oblige. Il s’agit de la Touline, située devant l’ancien marché aux poissons, tout recouvert de bardeaux. Le propriétaire est d’une gentillesse extraordinaire. Et ses crêpes sont les meilleures que j’aie jamais mangé!

En sortant, nous roulons nous baladons jusqu’au bord de mer pour voir le coucher du soleil. Mais les températures chutent. Et le lendemain, nous nous réveillerons aux aurores pour prendre le bateau.

Nous rentrons donc dormir avant la nouvelle étape de notre voyage ! Mais, Saint Malo, nous reviendrons.