18 avril – Les passages piétons

Voilà trois semaines qu’à chaque fois que je traverse une route, je m’extasie. Les conducteurs s’arrêtent aux passages piétons pour laisser passer les gens. Même quand aucun feu ne les y oblige ! Même quand il n’y a personne derrière eux sur la route.

C’est très agréable. (Même si mon côté hongkongais se demande pourquoi tant de précaution alors que les gens pourraient traverser juste après son passage…).

A l’inverse, lorsque je prends le volant, je dois me faire violence pour redevenir polie et ne pas me comporter comme un chauffeur de minibus hongkongais !

Dans la même veine : les ascenseurs suisses n’ont pas de bouton de fermeture des portes. Impossible d’empêcher quelqu’un d’entrer dans la cabine en même temps que nous.

La politesse avant tout !

14 avril – Les drôleries du train

Je suis assise dans le TGV pour rentrer en Suisse. Mon voisin, un hispanophone très sympathique, se tourne vers moi :

– J’ai une consigne à vous donner : si je ronfle, donnez moi des coups de coude. J’ai de l’apnée du sommeil et je n’ai pas envie qu’on me jette du train.

Je rigole et j’obtempère.

Quinze minutes plus tard, il ronfle comme un camion, le menton calé sur sa poitrine. Il n’avait pas menti.

13 avril – Une odeur particulière

Il y a une chose que j’avais oublié, en Asie, où peu de gens fument : c’est cette odeur rance et doucereuse qui colle à la peau des fumeurs.

En m’asseyant à côté de mon voisin, dans le RER qui me mène à Sens, j’ai mis plusieurs minutes avant de comprendre ce que c’était !

12 avril – La concentration

Je suis dans le train en direction de Paris. Un vieil homme a décidé qu’il allait faire la conversation à la personne située à sa droite, une jeune femme suisse allemande un peu trop sympa qui maîtrise incroyablement le français.

L’homme lui raconte sa vie à un volume sonore important. Tout le wagon est au courant de sa biographie.

Quand il apprend qu’elle est étudiante en médecine, la conversation prend alors une tournure très spécifique : entre sa cataracte, son arthrose et ses problèmes de dos, tout y passe – et ma patience avec.

Je n’ai plus l’habitude et je n’arrive pas à me concentrer. Je ne peux pas lire… pas travailler. Et bien évidemment, c’est le jour où j’ai oublié mes écouteurs.

C’était agréable de vivre dans un lieu où on ne comprenait rien et où je pouvais facilement fermer les écoutilles.

11 avril – Un café tout chaud

Déballer ses affaires après les avoir emballées trois mois plus tôt réserve quelques surprises. J’avais oublié que j’avais tant de bazar…

Parfois les surprises sont bonnes (Haaa, ma veste en jeans! Ooooh le joli porte encens acheté à Shenzhen…).

Parfois mauvaises (Oh je n’avais finalement pas jeté ce sac rose en forme de chat qui fait un doigt d’honneur que Celui ou Celle Dont je Tairais le Nom m’avait offert… Aaaah, mais pourquoi ai-je embarqué ce poster que je voulais jeter?).

Et parfois cocasse. Oh ma cafetière italienne… qui sent très fort le café. Ah mais elle est pleine !

J’ai eu de la chance, j’ai eu la présence d’esprit de lui scotcher le couvercle avant de la glisser dans un carton (ça compense celle de la vider).

Elle ne s’est pas renversée !

Quelqu’un voudrait une tasse de café ?