Schaffouse – dernier jour

La météo n’est pas vraiment plus clémente en ce dernier jour à Schaffouse. A peine 16 degrés pour commencer la journée. Moi qui avait pris mon maillot et mon short…

Bref, pour contrer la grisaille et après le bircher obligatoire (et pour moi un petit pain du premier août), nous partons à l’assaut de la forteresse du Munot qui surplombe la ville.

Nous grimpons les volées de marche qui nous y mènent, distribuons des Gruëzi joyeux aux passants et atteignons son sommet. La vue est très jolie ! Mais soudain, le calme se rompt. Un groupe de touristes coréens nous rejoint dans une cacophonie essoufflée. 

Nous leur faisons de la place près des murailles et redescendons.

Nous partons alors vers le monastère Allerheiligen. Si le musée dedié aux saints ne nous tente guère, j’ai envie de me balader dans son jardin Botanique. C’est très mignon et nous admirons les diverses plantes qui y poussent. 

Nous flânons ensuite dans la vieille ville et visitons le marché. Il est alors l’heure de repartir.

Nous avons passé un super petit séjour dans cette ville pittoresque!

Tout était facile, les gens super gentils et j’ai pu pratiquer mon allemand clairement rouillé (j’ai même dit quelques bêtises 😉).

Un séjour que je vous recommande chaudement!

Stein am Rhein & Schaffouse

Ce matin, il pleut.

Nous commençons la journée en bonne et due forme suisse-allemande, c’est à dire en mangeant un bircher muesli dans un Konditorei.

Il fait super froid. Nicolas n’ayant pas de pull, nous improvisons une virée shopping.

Puis, nous profitons d’une légère accalmie pour nous rendre dans la bourgade de Stein-am-Rhein, située à 20 minutes de train de Schaffouse.

Petite ville médiévale, elle se situe à l’endroit où l’Untersee débouche dans le Rhin. De plus, elle est complètement entourée par l’Allemagne, ce qui en fait l’une des villes les plus au nord de la Suisse.

Rejoindre le centre-ville depuis la gare est très simple. En dix petites minutes, nous voilà dans la rue principale de Stein-am-Rhein. Tout est super mignon : chaque maison est décorée avec soin, des colombages ornent les façades… tout est fleuri !

Nous visitons la petite ville, buvons un café en observant les hordes de touristes aller et venir, entrons dans le musée Lindwurm, une maison bourgeoise du 19e siècle conservée en parfait état historique. On visite les chambres encore meublées et en apprenons beaucoup sur la vie d’autrefois. Je fais l’andouille en costume d’époque et on rigole bien.

Nous mangeons alors sur le pouce. Au menu : une currywurst, évidemment!

Nous nous rendons ensuite sur une petite île posée sur le Rhin où se trouve un monastère et des chats. Un rayon de soleil vient nous rendre visite avant une énième averse.

Malgré la pluie, je me prends un coup de soleil sur le nez. Merci mon capital solaire.

De retour à Schaffouse, une averse s’abat sur nous. Nous faisons une pause le temps que ça passe.

En fin d’après-midi, nous longeons le Rhin mais dans l’autre sens. Le soleil est revenu et il fait agréablement doux.

Le long du fleuve d’étranges poubelles à cartons de pizzas sont posées tous les deux mètres…

Quelques heures plus tard, en revenant du restaurant où nous nous sommes arrêtés, nous sommes surpris: elles sont pleines! Manger une pizza à l’emporter le long de l’eau semble être un sport national!

A la découverte de Schaffouse

Pendant l’été, nous restons local. Il faut dire que nous avons enchaîné les visites avec des amis de Hong Kong qui se sont arrêtés chez nous.

Nous profitons donc des quelques jours de vacances qui nous restent pour re-découvrir notre beau pays. Et pour l’occasion, nous mettons le cap sur Schaffouse!

Pour mes lecteurs et lectrices non-suisses, Schaffouse est le chef-lieu du canton du même nom et se situe au bord du Rhin, à quelques kilomètres à peine de l’Allemagne. C’est une ville médiévale plutôt petite mais tout à fait charmante!

Depuis Neuchâtel, s’y rendre est très simple. Nous sautons dans un train direction Zurich. Puis, nous prenons ensuite un deuxième train plutôt marrant. C’est un train allemand. Nous passons par l’Allemagne avant de revenir momentanément en Suisse pour s’y faire déposer. Le dépaysement est garanti.

Lorsque nous arrivons à Schaffouse, il fait beau. Ce n’est pas la tendance des jours qui suivent. Les bagages déposés à l’hôtel, nous décidons donc de descendre illico presto aux chutes du Rhin. Cela sera de toute manière plus sympathique que sous la pluie.

Depuis le centre ville, il faut environ 45 minutes à pied pour s’y rendre. La balade est sympa. On longe le Rhin. Des nageurs se laissent porter par le courant (et vont super vite). Des cormorants sèchent au soleil sur les rochers. Les jardins se suivent et ne se ressemblent pas.

Puis, nous arrivons aux chutes. Malgré le fait que l’on soit en juillet, il n’y a quasiment personne. Nous admirons le paysage et prenons un bateau pour s’approcher des chutes – activité touristique indispensable. Nous nous retrouvons au coeur d’un groupe de touristes indiens. Je ne sais pas ce qui m’amuse le plus : regarder les chutes ou les regarder regarder les chutes. Ils hurlent. Se prennent en photo. Sautent dans tous les sens.

Après s’être fait allègrement aspergés, nous remontons au centre ville. Il est temps de trouver un petit « Winstub » pour le repas du soir…

Un an après, bilan : l’âge

Voici presque un an que j’ai quitté Hong Kong. Il est temps de faire le bilan. Une petite série d’articles suivra donc sur cette année déroulée en terres helvétiques !

Le premier bilan : l’âge !

Quand j’ai déménagé à Hong Kong, j’avais 33 ans. Nous étions en 2018. Le Brexit n’avait pas eu lieu. La Reine d’Angleterre était encore en vie. Je n’avais jamais entendu le mot « Covid ». Je ne savais rien sur la couleur des parapluies. Je n’avais jamais entendu le mot « iel » ni « banger ».

Je suis arrivée dans un monde où l’âge ne comptait pas. Je ne sais pas si c’est Hong Kong, le petit monde des expats ou mon expérience à moi… mais pendant 6 ans, on en avait rien à faire de l’âge des gens. Je me suis fait des amis de 25 ans ou moins. Des amis de 60 ans ou plus. Pendant 6 ans… tout ce qui comptait, c’étaient les gens. Qui ils étaient. Pas le nombre de bougies sur leur gâteau d’anniversaire ! On ne se demandait pas qui était vieux ou jeune. Et du coup je me sentais juste moi-même !

Puis, je suis rentrée en Suisse. Et là, par la force des choses, j’ai réalisé que les gens se classaient par âges. On fréquente nos contemporains (à l’exception de ses parents… ou des membres de sa famille).

Naïfs et encore frais de notre expérience hongkongaise où on fait ce qu’on veut sans se demander si on a dépassé la date limite, nous avons alors intégré une nouvelle équipe d’impro. Et là, nous avons débarqué dans un groupe adorable de gens plutôt jeunes. Qui utilisait un vocabulaire et des codes qui m’étaient mystérieux. Qui me posaient des questions étranges du type : y avait il beaucoup de neige à ton époque ? Qui ont poussé un cri horrifié quand j’ai avoué mon âge ! Et qui me parlaient comme si j’étais un vieux loup de mer, une pipe au bec qui leur racontait de vieux contes oubliés ! Bref. Le temps faisant, les choses se sont allégées. Je suis toujours la daronne du groupe… mais ils me parlent enfin normalement. Et moi j’apprends pleins de choses et c’est génial !

J’aimais cette mixité d’âge à Hong Kong et j’espère ne pas m’en défaire ici !

Le Nouvel An Chinois

Après plusieurs mois de silence (l’hiver suisse, c’est vraiment quelque chose…), me voilà de retour avec un sujet qui me tient à cœur : le nouvel an chinois !

S’il ya une célébration que j’ai découvert à Hong Kong… et que j’ai adoré, c’était bien le nouvel an chinois ! Ses lanternes ! Ses décorations ! Ses marchés aux fleurs ! Ses tambours et ses lions…

Je ne m’imaginais pas passer le cap comme si de rien était !

Pour l’occasion, j’ai donc commencé ma journée en inaugurant un rallye lecture autour de mes albums dans une classe en célébrant le fameux nouvel an ! Les élèves ont découvert cette fête, fabriqué des fai chun et reçu des lai see. Quatre enfants célébrant le CNY à la maison ont aussi pu partager leur expérience. C’était génial !

Puis le soir nous sommes allés dans un restaurant lausannois un peu particulier : le Kazoku. Si pour les clients lambda, c’est un restaurant japonais, un menu secret en chinois est disponible via WeChat ou WhatsApp. Il a fallu anticiper, commander le menu en avance (dans mon cantonais rouillé) pour que le chef ait tous les ingrédients… mais le jour J, une table de roi nous attendait !

Nous avons commandé des mets de fête et nous nous sommes replongé dans Hong Kong qu’on aime tant avec quelques amis.

Nous nous sommes habillés en rouge, nous sommes offerts des fleurs et des lai see ! Et nous n’avons plus qu’à espérer que le serpent nous accueille avec panache !