14 mars – Tremblement de terre

Ce matin, la terre a tremblé à Hong Kong. Un séisme de magnitude 4.1 a secoué le Sud-est de la Chine à 2h29 du matin. L’épicentre était à 92 kilometres de Hong Kong.

Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris. Je dormais comme un chat et je n’ai rien senti.

Par contre, dans la foulée, je vais vous raconter le seul séisme que j’ai expérimenté.

En avril 2019, nous étions à Taiwan avec Nicolas et mon amie M. Le temps béni où nous pouvions encore voyager.

Un matin, nous visitions une exposition japonaise complètement folle sur les odeurs (en gros, tu pouvais sentir des choses… du café au poisson périmé islandais en passant par des cheveux de vieux aux huiles essentielles, etc.). En sortant de la vitrine dédiée au stinky tofu, une alarme a sonné. Chacun a reçu un sms et tout s’est mis à trembler.

– Woaw ! me suis je dit. Franchement, balèze cette expo. Très interactive !

Au bout de quelques secondes, en voyant que les Taiwanais autour de moi ne semblaient pas trouver ça normal… je me suis dit que ce n’était peut être pas l’expo.

Un réflexe primaire s’est alors emparé de mon être. J’ai couru dehors. Il paraît qu’il ne faut pas faire ça… mais c’était mon 1er tremblement de terre. Le musée se situait dans un parc au cœur de Taipei et je me souviens encore précisément des arbres qui se balançaient de manière assez violente.

Notre séisme était d’une amplitude de 6.1. Il a fait un mort et 17 blessés.

24 février – Pollen

J’ai toujours été très allergique au pollen.

Si pour certains, printemps rime avec fleurs, retour des beaux jours et moments où batifoler dans les herbes, pour moi c’était une période d’yeux rouges, de crises d’asthme et de reniflements. L’arrivée du soleil après l’hiver a donc toujours eu une petite saveur aigre douce.

En arrivant à Hong Kong, j’espérais être débarrassée de ce problème puisque ni bouleaux, ni colzas et ni graminées ne semblaient peupler les forêts de ce petit territoire.

C’était évidemment une grossière erreur. Je suis une allergique par essence et j’ai donc la chance de réagir également aux banyans, aux orchidées et aux autres plantes exotiques de la région.

La seule différence, c’est que la saison la plus difficile reste l’hiver. En effet, à Hong Kong, les arbres pollinisent à tout moment puisque les températures ne sont jamais suffisamment froides pour les mettre au repos. Mais en hiver, l’air est « sec » (ou plus sec qu’en été…) et les petits grains dorés circulent donc mieux dans l’air, envahissant mes narines et m’empêchant de respirer. De plus, c’est la saison des fleurs… et toute la ville (même à 12 degrés) se pare de superbes couleurs.

C’est donc l’arrivée des beaux jours qui m’apporte un peu de tranquillité ! Et j’avoue trouver ça très plaisant.

31 janvier – Un parfum d’automne

A Hong Kong, si nous avons quatre saisons, celles ci ne sont pas aussi différentes que nos saisons européennes.

Le printemps et l’automne sont très agréables. Les températures varient entre 25 et 27 degrés. Il ne fait pas trop humide. L’été, de son côté, c’est la « saison des pluies ». La ville se transforme en hammam et quelques typhons viennent faire escale sur la ville. Et puis en hiver, il fait « froid ». Les températures peuvent descendre jusqu’à 12-13 degrés.

Mais malgré cela, toute l’année la végétation reste fidèle à elle-même : verte et luxuriante. Jungles, forêts, bois ou buissons… tous gardent leurs feuilles et leurs couleurs vives. Tous… à l’exception d’un petit bois à quelques minutes de Yuen Long : le Sweet Gum wood, célèbre pour être un spot hautement Instagrammable.

La forêt est en effet habitée par le copalme d’Amérique, un arbre feuillu plutôt joli dont les feuilles se colorent en jaunes, oranges et rouges à l’arrivée de l’hiver.

Ce weekend nous sommes donc allés explorer les lieux. Si la zone est habituellement surpeuplée, nous étions un peu tard dans la saison. Les belles feuilles ocres trapissaient déjà le sol. Mais de mon côté, j’étais super contente. Le scroutch-scroutch des feuilles sous mes semelles et les arbres nus m’ont fait voyager sans quitter Hong Kong ! Le tout, en étant seuls au monde !

Une balade tout à plat d’environ 10 kilomètres !

18 janvier – La danse des perroquets

Dimanche, alors que nous marchons dans Tsim Sha Tsui, des cris stridents attirent nos regards vers le ciel.

Sur un arbre surplombant la route, une famille de 4 perroquets batifolent gaiement. Ils hurlent, sautillent, sortent d’un trou dans le tronc et se querellent.

Nous ne sommes pas les seuls à nous arrêter. Tous les passants, subjugués, admirent les volatiles aux longues plumes vertes et bleues, le nez en l’air.

Sans le savoir, ces perroquets interrompent quelques secondes la frénésie incessante de cette ville sans repos.

17 janvier – Forêt de bambous

Samedi, nous partons à la conquête de Tai Mo Shan, la plus haute montagne de Hong Kong avec ses 957 mètres d’altitude. Ce n’est pas la première fois que nous y montons, mais cette fois nous passons par une voie particulière… puisque pour atteindre le sommet nous traversons un tunnel de bambous.

L’ascension est sublime. Entre temple perdu, village abandonné et bambous recourbés sur notre passage comme une arche, on en oublie le dénivelé de 950 mètres que l’on se prend dans les jambes.

Et en arrivant au sommet, la vue vaut tous les détours.

La redescente est également superbe puisque nous passons par un chemin constitué de cinq cascades… qui nous mène jusqu’à la Kadoorie Farm et jusqu’au temple de Man Tak Yuen. Il a l’air sublime mais il est malheureusement fermé en raison de la pandémie.

Aujourd’hui, je sens encore mes jambes mais les souvenirs sont parfaits!