11 juin – Y a plus de saison !

Ce qui était agréable à Hong Kong, c’est qu’il était superflu de se demander comment se vêtir. Il faisait chaud. Tout le temps. L’uniforme était donc tout trouvé : un vêtement léger, un pull dans le sac pour traverser les malls à 12 degrés, un parapluie. Toujours un parapluie.

Ici, je ne comprends plus rien. Un jour, il fait beau. Il fait doux. On sort les robes et les orteils.

Ensuite, il pleut. La pluie glace tout. Il refait douze degrés. Il faut ressortir les vestes des armoires. Puis, il refait beau. On gèle le matin. L’après-midi on meurt de chaud. On regèle la nuit. Ou alors c’est l’inverse.

Hier, j’étais en robe. J’ai mangé dehors. Ce matin, il fait douze degrés ! En juin !

Du coup, je ne sais pas comment m’habiller, que prendre avec moi. S’il faut prendre une veste, un pull, des bottes de neige ou une cagoule.

La seule constante : mes mouchoirs pour mes allergies aux graminées qui me font regretter les banyans et la végétation hongkongaise.

04 février – Humidité

Après quelques semaines de « froid », les températures ont remonté et avec elles, l’humidité. Aujourd’hui, nous nageons dans 94% d’air saturé en eau.

Tout est moite et suinte en permanence. Les cheveux et les vêtements ne sèchent pas. Avec mon appartement à moitié vide, les quelques objets qui restent s’imbibent deux fois plus rapidement.

Mon lit est toujours un peu mouillé… C’est très désagréable.

25 janvier – Se protéger du froid

Savoir gérer le froid n’est pas une compétence innée. C’est ce que je réalise alors que nous traversons trois jours où les températures tournent entre 0 et 6 degrés, plongeant la ville dans une sorte de léthargie hébétée.

Ma copine J. poste une story sur Instagram où elle se plaint du froid. « Comme il fait 6 degrés, je suis sortie en pyjama et en peignoir pour aller au travail ! », écrit elle fièrement.

Elle ne porte pas d’écharpe, ni de veste… et elle est en tongs. Il y a de quoi souffrir vraiment du froid.

Le concierge de mon immeuble frissonne, les bras serrés sur sa doudoune. Pourtant, la climatisation fonctionne à plein régime…

Et mon amie S. chauffe son appartement à fond avec un petit chauffage d’appoint. Ses vitres se mettent à ruisseler et son papier peint à craquer. Quand je lui dis qu’il faut aérer… que c’est la condensation, elle tombe des nues.

Tout comme j’ai dû apprendre à vivre avec des chaleurs extrêmes pendant l’été, le froid, cela s’apprivoise.

09 octobre – Koinu

Nous nous attendions à un petit typhon de rien du tout. Et puis, de 3, il est passé à 8. Nous nous sommes enfermés à la maison.

Dans la soirée, il est passé à 9. Le vent rugissait telle une bête fauve dans tout l’appartement.

Là, nous sommes repassés en T8, mais il y a une pluie noire. 200 ml d’eau sont tombés depuis minuit sur certains coins de la ville. Pour votre info, la moyenne annuelle des précipitations en France est de 700 ml… Il y a eu des glissements de terrain, une centaine de personnes blessées…

Entre El Ninõ et le réchauffement climatique, Koinu nous aura pris par surprise !

08 septembre – Black rain bis

Ce matin, il pleut encore. Le signal de pluie noire est toujours activé et la ville flotte sous des trombes d’eau.

Chaque heure, 158 mm de pluie en moyenne se sont abattus sur la ville. Normalement, en Europe, 100 mm par 24 heures est considéré comme un seuil alerte.

Tout est inondé: le métro, les garages, les magasins. La ville se noie sous une eau boueuse. Je suis rentrée juste à temps hier…

Les écoles sont donc fermées et nous avons les mêmes recommandations que lors d’un typhon.