Je viens d’arriver à Zürich. Soudain, quelque chose me met mal à l’aise. Une sensation étrange. Les gens me fixent. J’ai l’impression d’avoir un truc étrange sur le visage.
A Hong Kong, personne ne se regarde vraiment. Il y a sans doute trop de monde ? Mais je me suis habituée et de retour, tous ces regards échangés me perturbent.
Pendant 5 ans et demi, nous avons habité dans un appartement sans clé.
Pour rentrer chez nous, il suffisait de rentrer un code sur un boîtier. Ce système avait l’inconvénient de me faire stresser. Que se passerait il si le boîtier décidait de cesser de fonctionner ? (Je vous assure, c’est possible. C’est arrivé à mon amie L.).
Mais il avait un avantage certain : lors de visite, pas de prise de tête sur les clés ou de doubles à faire! Il suffisait de transmettre le code et hop, le tour était joué.
Dans mon petit camping-appart, j’ai de bonnes vieilles clés en métal. Ce soir, une amie dort à la maison. Il faut donc nous retrouver à heure fixe. De plus, la fameuse danse de « Où ai-je mis mes clés… » que je pratiquais trois fois par jour en Europe a recommencé.
Bon. Je vous laisse. Je dois vérifier que mes clés sont bel et bien dans mon sac.
Ce début d’année a été un véritable tourbillon. Il a fallu vider, trier, empaqueter, déménager. C’est fou, tout le bazar que l’on peut accumuler en six ans de vie, même dans un appartement sans cave, sans rangements – avec tout qui reste apparent !
Bref. Après avoir mené tout cela d’une main de maître, mené un combat administratif de tous les diables et réglé divers soucis de ci de là, Nicolas est reparti en Suisse prendre ses nouvelles fonctions, et j’entame mon dernier mois dans ma ville de cœur.
Désormais, je vis dans un tout petit logement à Jordan ! Le quartier est super. Ma fenêtre donne sur une cour intérieure où plantes et pigeons volent au vent. C’est donc plutôt calme.
Mais chaque matin, quand j’ouvre ma fenêtre pour aérer, c’est toute la gastronomie hongkongaise qui s’invite à l’intérieur ! Des effluves sucrées, juteuses qui donnent envie.
Je peux vous l’assurer : pas de corn-flakes industriels ou de toasts fadasses pour le petit déjeuner des voisins, ici ! C’est du sérieux.
Après quelques semaines de « froid », les températures ont remonté et avec elles, l’humidité. Aujourd’hui, nous nageons dans 94% d’air saturé en eau.
Tout est moite et suinte en permanence. Les cheveux et les vêtements ne sèchent pas. Avec mon appartement à moitié vide, les quelques objets qui restent s’imbibent deux fois plus rapidement.
Mon lit est toujours un peu mouillé… C’est très désagréable.