06 décembre – Aux portes de Shenzhen

Samedi, une fois n’est pas coutume, nous faisons appel à un guide pour aller découvrir la zone tout au Nord des Nouveaux Territoires !

Victor nous accueille donc à Sheung Shui où, après avoir découvert la ville et son histoire, nous louons des vélos pour partir à la conquête de la zone bordant Shenzhen.

Après avoir pédalé le long de la rivière, observé le poste de contrôle et le petit pont nous séparant de cette grande ville chinoise, nous arrivons sur une colline où la vue est époustouflante. On admire les tours, les rues animées et on aperçoit même les passants et les voitures qui circulent dans les rues.

En redescendant, nous nous rendons dans un petit village où se trouve une fabrique de tofu locale. Là nous dégustons quelques desserts traditionnels et des cubes de tofu grillés au piment. C’est délicieux. J’ai un faible pour le pudding de tofu au sésame noir qui est crémeux comme un yoghourt !

Puis, Victor nous emmène sur les pas de la famille à qui le village appartient et nous en dit plus sur les clans qui gouvernaient la région… avant de finir la balade en nous emmenant manger du siu yok, une spécialité hongkongaise !

En résumé, la balade était sublime et l’on s’est sentis en vacances… !

Si vous ne savez donc pas que faire pendant vos weekends ou vos vacances de Noël, voilà une activité que je vous recommande plus que chaudement !

Pour en savoir plus : https://hiddengemstravelhk.com/

03 novembre – Légumes et tralala

Ca fait un moment que je me casse la tête avec les courses. Hong Kong est un tout petit territoire… aussi petit que le canton de Fribourg mais avec 8 millions d’habitants. L’équivalent de toute la Suisse. Ce n’est pas grand et il n’y a donc pas d’énormes espaces cultivés !

Compte tenu de ces difficultés géographiques, la majorité des aliments sont importés. USA, Europe, Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Chine… tous les pays du monde se retrouvent sur les étals des marchés et des supermarchés et – ne sachant pas bien lire le chinois – c’est parfois super compliqué de savoir ce qu’on achète.

Puis, il y a deux semaines en me baladant à Kam Tin, je les ai vues, ces petites fermes hongkongaises. Et je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette. Pour les encourager. Pour manger local et parce qu’écologiquement, ça n’a aucun sens de faire venir ses poivrons ou sa salade de l’autre bout du monde.

J’ai donc fait quelques investigations (merci Facebook) et je suis tombée sur la petite ferme Farmhouse Production, tenue par une Hongkongaise trop rigolote qui cultive ses légumes bios et qui a une passion pour les chats.

Chaque lundi elle envoie la liste de ce qu’elle a par WhatsApp. On lui dit ce qu’on veut… on paye et le mardi, elle nous livre les légumes à domicile, le tout sans emballage !

Aujourd’hui, j’ai eu des aubergines à la forme trop rigolote, des choy sum, des œufs, des raisins asiatiques, des patates douces, du gingembre et des courgettes poilues (hairy gourd)!

Je suis plutôt conquise.

25 septembre – L’arbre à vœux de Lam Tsuen

Ce matin, nous partons en direction de Lam Tsuen, un joli village situé dans les Nouveaux Territoires. Le village est célèbre pour son temple et surtout… son arbre à vœux ! Et l’histoire est insolite !

La légende raconte en effet qu’un père anxieux face aux mauvaises notes de son fils alla faire un vœu sous un camphrier situé à côté du temple de Tin Hau. Miraculeusement, son fils se mit à exceller à l’école. Le bouche à oreille fit son office et la foule vint de loin pour faire des vœux sous l’arbre. Pour ce faire, les gens attachaient leurs souhaits, rédigés sur un petit papier, à un caillou, une carotte ou une laitue et les jetaient dans les branches. Plus le souhait s’accrochait haut, plus les chances de réalisation étaient élevées !

Mais les pierres abimèrent l’arbre (ainsi que les fenêtres des maisons environnantes…) et on décida de changer les pierres pour des mandarines ! Toutefois, sous les assauts et les bâtons d’encens, l’arbre mourut. Il fut alors remplacé par un banyan, mais en 2005 il perdit une branche, blessant deux personnes. La municipalité décida donc d’acquérir un arbre artificiel pour éviter les accidents… (pour la modique somme de 30’000 CHF quand même).

L’arbre mesure 11 mètres de haut et les mandarines furent remplacées par des répliques en mousse… rendant la tâche de les lancer le plus haut possible tres difficile !

Pour y pallier, on peut aujourd’hui faire ses vœux sur un papier spécial qu’on suspend alors à un grand panneau en bois. On s’est évidemment pliés à l’exercice et pour tripler mes chances, j’ai même écrit mon vœu en anglais et en chinois et j’ai demandé à Nicolas de le poser tout en haut du panneau ! 😂

11 septembre – Visite nocturne

Lorsque nous poussons la porte de notre logement à Cheung Chau, Nicolas et moi sommes pris à la gorge par une odeur d’humidité plutôt intense. Le genre d’odeur âcre et mouillée très désagréable. En gros, ça pue.

En bons spécialistes de l’assainissement de logement, nous analysons la situation : le problème c’est l’aération. Nous ouvrons donc grand les fenêtres et partons nous promener. Lorsqu’on revient, nous sommes satisfaits. L’odeur est toujours là mais elle est plus légère. Nous fermons la fenêtre et nous mettons au lit.

Tout à coup, alors que je lis tranquillement, une énorme bête me tombe sur le ventre. Je hurle, saute du lit… agite les bras. Cette réaction n’est d’aucune utilité… le monstrueux cafard – gros comme une pièce de 5 CHF – file sur le mur.

Armé d’une tong, Nicolas se met en chasse tandis que – mes compétences de guerrière branchées au maximum – je sautille comme une idiote dans la chambre avec un papier toilette dans la main. Le monstre file sous le matelas. Nous le retournons, mais le cafard se glisse derrière la porte de la salle de bain. Il a d’immenses antennes et se déplace vite. Nicolas le touche une première fois mais la bête se relève et nous fait face, pattes dressées (oui, là, j’exagère un peu, mais on y croit, non?).

Bref, après un combat épique, nous gagnons enfin la bataille mais j’ai du mal à retourner au lit. Et si son petit frère, sa femme et son cousin se cachaient aussi au-dessus de ma tête ? Je m’endors mais mon sommeil reste léger.

Entre l’humidité et les visiteurs nocturnes, mon cœur balance et je comprends donc finalement pourquoi on n’aère pas forcément quand on vit sur une île tropicale.

10 septembre – Escapade à Cheung Chau

Aujourd’hui, c’est le jeûne genevois. Comme le vendredi, je travaille à distance pour la Suisse, j’ai congé ! Pour l’occasion, nous partons en balade sur mon île préférée à Hong Kong, la superbe Cheung Chau.

Le matin, nous arpentons les ruelles serrées de l’île pour trouver un lieu où prendre notre petit-déjeuner. A côté d’un marchand de noix de coco glacées, une femme vend sur la rue des Dim Sum. Derrière elle, dans une salle sommaire, recouverte intégralement de faïence, quelques habitués déjeunent en lisant le journal. Nous nous faufilons dans l’échoppe. La serveuse nous tend la vaisselle, l’eau chaude et le bac pour que nous lavions nos ustensiles. C’est la coutume ici. Puis, je me lève pour aller choisir ce que nous allons manger. La femme me tend un panier de char siu bao, ces jolies brioches blanches au porc laqué, des haa gau, de petits raviolis transparents farcis à la crevette et des siu mai, des petites bouchées à la viande et à l’huile de sésame. C’est délicieux. Dans la salle, seules des personnes âgées sont là. Elles se connaissent toutes et s’apostrophent en commentant les nouvelles.

La danse joyeuse des femmes sur la plage

Une fois le repas avalé, nous repartons. Il est 09h30 et la chaleur est déjà étouffante. Comme j’ai trop mangé, je me traîne nonchalamment derrière Nicolas qui prend des photos. Nous arpentons la ville de long en large avant de nous asseoir sur la plage. Des femmes dansent joyeusement sur de la musique chinoise. Nous retraversons alors la ville, observons les pêcheurs qui sèchent leurs prises sur des sortes de cage en osier et revenons vers la plage où, depuis un petit café, nous regardons les baigneurs. D’immenses poissons argentés sautent à intervalle régulier, hors de l’eau. C’est impressionnant.

Le poisson qui sèche, ici sur un vélo

L’après-midi, après avoir avalé quelques fruits et d’immenses thé froids dans un café extrêmement mignon, nous discutons avec une Japonaise installée sur l’île, qui vend de l’artisanat dans une maison colorée. Puis, nous bouquinons et décidons finalement de piquer une tête. Nous avons attendu la fin de l’après-midi avant de se lancer, échaudés par le coup de soleil monumental qui nous a terrassé le week-end dernier.

Alors que nous nageons, les mêmes poissons qu’on observait le matin même sautent autour de nous. Ils font la taille d’une grosse truite et c’est quand même assez effrayants lorsqu’ils frôlent nos pieds. Mais l’eau est délicieuse et on profite.

Le soir, nous nous mettons en quête d’un lieu où manger. Aux abords d’une petite place, on découvre un petit café spécialisé dans la cuisine malaisienne. Le patron vient de Singapour. On s’assied et on commande un Gado-Gado, du Mie Goreng et un plat à base de poulet et de cacahuètes. C’est un pur régal. Pour le dessert, le cuisinier nous concocte deux sortes de mini crêpes farcies aux arachides. Je m’en pourlèche les babines.

Au retour, les bébés geckos et les grenouilles passent devant nos pieds, tandis que les lanternes éclairent les ruelles. On a passé une magnifique journée !

Était-ce bien des poissons qui nous ont frôlés les pieds ? Bon ok on était du bon côté du filet…