28 décembre – Une visite

Pour les fêtes de Noël, ma sœur est venue et pour l’occasion, nous lui avons fait découvrir Hong Kong.

Voici donc une idée d’itinéraire pour un aperçu express de notre belle ville :

Jour 1 – Sha Tin et ses merveilles

Le premier jour, nous avons commencé la journée en dégustant de délicieux dim sum au restaurant Lung Dim Sum, à Wanchai. L’endroit est super joli et a un avantage : les portions sont parfaites pour deux.

Nous sommes ensuite montés jusqu’à Sha Tin. Première étape : visite du 10’000 Bouddha Monastery perdu dans les montagnes. Au passage, nous avons admiré une horde de singes sauvages plutôt facétieux.

Puis, nous sommes allés au Hong Kong Heritage Museum. Ma sœur est passionnée d’arts martiaux et l’exposition dédiée à Bruce Lee était donc un incontournable. Sur la route, nous avons traversé un jardin traditionnel où nous avons admiré quelques hérons qui se reposaient et de nombreux oiseaux aux diverses houpettes.

Nous sommes ensuite revenue à Wanchai où nous avons dégusté de super wontons traditionnels au Kuen Kee Won Ton Noodle.

Nous sommes ensuite parties à la conquête de Wanchai : son marché, la Lee Tung Avenue… la Blue house et la journée était déjà passée !

Jour 2 – Central et environs

Le lendemain, nous avons commencé la journée en prenant le tram pour se diriger à Central. Là, nous avons tout d’abord fait un saut à la librairie Parenthèse, lieu d’enchantement pour tout Francophone vivant à l’étranger. Ma sœur était ravie, Tokyo ne possédant aucune librairie de ce type.

Ensuite, nous sommes montés à Tai Kwun, l’ancienne prison. Après la visite, nous avons remonté Hollywood Road avec des escales au PMQ, au Man Mo Temple puis sur la rue des Antiquaires.

Après avoir flâné, nous nous arrêtons pour manger au Dragon State Kitchen Restaurant, où nous lui faisons goûter le fameux char siu et le fameux canard grillé à la hongkongaise.

Nous continuons ensuite notre balade pour admirer la rue des poissons séchés et la rue des ingrédients de médecine chinoise. Puis, nous rentrons en tram. Il fait froid et nous terminons donc la journée en regardant un classique hongkongais avec de grands grands acteurs et une intrigue haletante : Infernal affair !

Jour 3 – Cheung Chau pour Noël

La veille de Noël, le soleil est radieux. Direction mon endroit favori à Hong Kong, la splendide île de Cheung Chau !

Après une grosse demi heure en bateau, nous accostons. Nous visitons alors le village : son temple, ses ruelles, ses boutiques. Nous nous asseyons sur la plage pour boire un kombucha local, dégustons les boulettes de poissons typiques du village, admirons les chiens qui jouent sur le sable.

Puis, nous nous mettons en marche pour aller voir la grotte du pirate Cheung Po Tsai. Là, nous la traversons et rions en nous imaginant en corsaires.

Vers 5h du soir, nous reprenons le bateau. Il est temps de rentrer pour aller réveillonner. Au programme : une délicieuse fondue suisse.

Jour 4 : Kowloon side

Pour Noël, nous sommes invités à midi chez nos amis australiens. Après avoir excellemment bien mangé, nous avons besoin de nous activer. En fin d’après-midi, nous voilà donc en route pour découvrir Mongkok et ses merveilles. La foule est dense en ce jour de Noël. Nous nous faufilons entre les gens et redescendons en direction de la baie Victoria : Mongkok, Yau Ma Tei, Jordan… nous nous arrêtons à Temple street où le marché a pris totalement vie. Puis, nous continuons vers Tsim Sha Tsui avec sa skyline sublime! Il fait nuit. Les lumières scintillent. C’est très beau.

Jour 5 – Causeway Bay

Cet après-midi, ma sœur s’en va. C’est passé trop vite. Le matin, elle fait donc ses bagages. Puis, une fois ceci fait, nous retournons manger de bons dim sum chez King’s Dim Sum, à Causeway Bay. Elle goûte le congee, le riz cuit dans la feuille de lotus et les lo bak go.

Nous continuons ensuite notre chemin via le Victoria’s park et visitons le temple de Tin Hau avant de retourner à la maison pour ensuite l’accompagner au Airport express.

Nous avons adoré pouvoir reservir de guides… et lui faire découvrir notre belle Hong Kong !

20 février – Dauphins roses

Dimanche, nous rejoignons un groupe près de Tsim Sha Tsui. Il s’agit de l’association HK Dolphin Watch qui sensibilise les gens aux menaces que vivent les dauphins roses à Hong Kong. Régulièrement, ils organisent donc des sorties en mer pour s’en approcher… en douceur et en respectant au maximum leur environnement.

Ensemble, nous rejoignons donc Tai O et embarquons à bord d’un bateau. Nous fendons les flots et au bout d’une trentaine de minutes, nous nous arrêtons au milieu de rien. C’est là que la magie opère : un groupe de dauphins roses sautent devant nos yeux ébahis. C’est si beau que j’en ai presque les larmes aux yeux.

Le groupe nage, chasse. Vient reprendre de l’air à quelques mètres du bateau. On aperçoit leurs petits yeux et nous sommes muets devant tant de beauté.

Mais derrière ces mammifères qui semblent insouciants se cache une autre réalité. Les dauphins roses (qui sont en réalité blancs… mais se colorent de rose quand ils s’activent comme mes joues deviennent rouges quand je fais un sprint) vivent dans un habitat très spécial : au croisement de la rivière des Perles et de la mer. Les dauphins roses ont besoin de vivre dans une eau semi-salée.

Sur la côte ouest de l’estuaire de la rivière des Perles, dans les eaux de Hong Kong, les dauphins préfèrent rester près du rivage. Ils vivent donc au nord de Lantau près de Castle Peak, Lung Kwu Chau et le parc marin de Sha Chau, Chek Lap Kok et Tai O. On les trouve également dans les eaux au sud de Lantau, y compris Fan Lau et les îles Soko. 

Mais à cause de la pollution, des land reclamation et du traffic maritime, au cours des dernières années, il y a eu une diminution inquiétante du nombre de jeunes dauphins aperçus dans les eaux de Hong Kong. 

Il convient donc de les protéger ! Si vous vivez ou voyagez à Hong Kong évitez donc absolument les bateaux touristiques vous proposant d’aller les voir à petits prix. En général, ils les stressent en les poursuivant sans éthique. Préférez donc les associations telles que HK Dolphin Watch qui veillent sur eux. Et donnez aux associations telles que pe WWF si vous en avez les moyens. Il nous faut protéger ces créatures qu’on a persécutées sous l’excuse du « progrès »!

10 octobre – Île déserte

Avec deux copines, nous partons explorer une île déserte. L’excursion est mythique et nous prend du temps… nous nous rendons jusqu’à Cheung Chau, puis là je négocie avec le propriétaire d’un sampang pour qu’il nous y dépose et vienne nous rechercher à la fin de la journée ! Le batelier ne parlant pas un mot d’anglais, je sors mon meilleur cantonais… et je gesticule en parallèle avec les mains. Pour valider le tout, je lui montre ce que je veux et j’écris en chinois sur mon téléphone avant de lui planter l’écran devant le nez. Il rit, dodeline de la tête mais je crois que c’est bon. Nous nous sommes compris. Il nous dépose donc sur l’île et viendra nous rechercher à 15h30.

Nous nous baladons, découvrons un ancien camp de réfugiés datant de la guerre du Vietnam, sillonnons les sentiers… entrons dans un temple, apercevons la mue d’un serpent (ce qui ne nous laisse pas vraiment tranquilles…) et finissons sur la plage la plus calme de Hong Kong, où de petits crabes courent de manière rigolote et adorable.

A trois heures trente, nous sommes prêts et attendons le bateau mais rien ne vient. Je ne m’inquiète pas. Mais à trois heures quarante cinq, je me dis que je vais quand même appeler le monsieur. Nous sommes un peu trop loin des côtes pour revenir à la nage… et même si j’ai tous les conseils de Mike Horn – ainsi qu’un couteau suisse – pour survivre sur une île déserte… je ne tiens pas particulièrement à passer la nuit ici. Je pense toujours au serpent… et je ne souhaite pas faire sa connaissance !

J’écris des messages au monsieur mais il ne réagit pas. Je l’appelle donc (et ça me stress beaucoup… téléphoner dans une langue étrangère est la chose la plus difficile au monde). Résultat : il rit au téléphone et je ne comprends rien. Je nous imagine déjà chercher des noix de cocos pour nous abreuver et frotter deux pierres pour faire un feu.

Finalement, il appelle une amie qui parle anglais pour s’occuper de la traduction… et tout s’éclaire ! Il a fait une sieste et s’est endormi trop profondément, nous oubliant en effet sur l’île. Il arrive ! Et comme il ne sait pas lire, tous mes WhatsApp consciencieusement écrits en chinois ainsi que les magnifiques démos que je lui ai faites avec mon téléphone n’ont servis à rien !

1h30 plus tard, le voilà ! Nous embarquons sur sa petite barque en nous sentons aussi vaillants que Robinson Crusoé !

08 octobre – Ferry

Il est 10h35. Nous attendons le ferry pour Cheung Chau. La foule se presse… passe les portiques. Debout derrière les grilles, un homme active un petit compteur pour savoir combien de passagers peuvent encore monter. Un autre homme maintient le pont abaissé.

En arrivant dans le bateau, celui-ci est rempli comme un œuf. Des familles sont assises et plaisantent. Des couples se pressent les uns contre les autres. Nous nous dirigeons donc vers l’étage supérieur mais un bouchon se forme dans les escaliers. Un homme attentif tient sa femme par le bras et le dos pour l’aider à monter les marches.

Nous nous glissons sur deux sièges. A mes côtés, un homme somnole. Il porte un masque vert assorti à son t-shirt. De l’autre côté, une femme avec une visière fait un jeu sur son téléphone. Une femme tousse, l’air gêné. Tousser est un geste peu apprécié depuis 2020. Derrière quelques enfants jouent, pressent leur nez contre la vitre pour apercevoir les îles et les vaguelettes qui s’écrasent contre la coque.

Cheung Chau, nous arrivons.

05 septembre – Man versus Wild

Ce weekend, je suis un ami en randonnée. Celui-ci est un pro. Il connaît Hong Kong comme sa poche ! Pour varier les plaisirs, il décide de nous emmener sur un parcours de son cru. Un itinéraire unique et inédit. Je le rejoins donc à Sai Kung où nous commençons la marche sur la partie 1 du MacLehorse trail. Jusque-là rien de méchant. Mais soudain, il nous pointe un fourré.

– C’est là, dit il en se faufilant parmi une végétation dense.

On se glisse à sa suite… on soulève des branches, on se griffe sur des ronces. C’est à ce moment précis que je les aperçois : des immenses araignées, larges comme ma main, pendues aux arbres par dizaines. Mon stress augmente d’un cran. Je suis sûre que certaines sautent sur mon dos par sadisme. Tout me gratte mais c’est psychologique. Après une bonne demi-heure à frôler ces immenses bestioles, on débouche sur le bord d’un réservoir.

Personnellement, je n’ai jamais marché sur le bord d’un réservoir. Et là je comprends pourquoi : les roches sont friables comme de la craie. On pose le pied dessus, celles-ci se désagrègent… il faut donc être extrêmement vigilant. J’ai l’impression de marcher dans le désert du film Dune, en devant m’assurer de ne pas réveiller le ver de terre géant. Je tombe à plusieurs reprise et mes jambes se couvrent de bleus.

Nous arrivons près d’une presqu’île qu’il faut traverser. Celle ci est recouverte de petits buissons piquants. Je suis en short. De grosses griffures lacèrent ma peau.

Bon. A ce moment là, il faut bien l’admettre. Je peste un peu intérieurement. Il fait chaud et j’ai mal. Mais je continue vaillamment… Je réveille le MacGyver qui dort en moi. Le paysage est splendide…

Après deux bonnes heures à marcher en redoublant d’attention pour ne pas rouler dans le réservoir, nous arrivons au bas d’une pente recouverte d’herbes épaisses.

– C’est là haut! nous dit il.

On s’accroche aux brins qui se plient sous notre passage. Ca glisse. On tient bon. Puis finalement, allélujah ! La route !

Je suis recouverte de terre, de sang, de sueur. Par dessus le marché, j’ai réussi à me mettre de la crème solaire dans l’oeil. Je ressemble à Rocky après un match. On aura fait 5 kilomètres en 4h… mais il faut bien admettre que c’était sublime… et que c’est un parcours qui restera dans ma mémoire.