11 juin – Y a plus de saison !

Ce qui était agréable à Hong Kong, c’est qu’il était superflu de se demander comment se vêtir. Il faisait chaud. Tout le temps. L’uniforme était donc tout trouvé : un vêtement léger, un pull dans le sac pour traverser les malls à 12 degrés, un parapluie. Toujours un parapluie.

Ici, je ne comprends plus rien. Un jour, il fait beau. Il fait doux. On sort les robes et les orteils.

Ensuite, il pleut. La pluie glace tout. Il refait douze degrés. Il faut ressortir les vestes des armoires. Puis, il refait beau. On gèle le matin. L’après-midi on meurt de chaud. On regèle la nuit. Ou alors c’est l’inverse.

Hier, j’étais en robe. J’ai mangé dehors. Ce matin, il fait douze degrés ! En juin !

Du coup, je ne sais pas comment m’habiller, que prendre avec moi. S’il faut prendre une veste, un pull, des bottes de neige ou une cagoule.

La seule constante : mes mouchoirs pour mes allergies aux graminées qui me font regretter les banyans et la végétation hongkongaise.

11 avril – Un café tout chaud

Déballer ses affaires après les avoir emballées trois mois plus tôt réserve quelques surprises. J’avais oublié que j’avais tant de bazar…

Parfois les surprises sont bonnes (Haaa, ma veste en jeans! Ooooh le joli porte encens acheté à Shenzhen…).

Parfois mauvaises (Oh je n’avais finalement pas jeté ce sac rose en forme de chat qui fait un doigt d’honneur que Celui ou Celle Dont je Tairais le Nom m’avait offert… Aaaah, mais pourquoi ai-je embarqué ce poster que je voulais jeter?).

Et parfois cocasse. Oh ma cafetière italienne… qui sent très fort le café. Ah mais elle est pleine !

J’ai eu de la chance, j’ai eu la présence d’esprit de lui scotcher le couvercle avant de la glisser dans un carton (ça compense celle de la vider).

Elle ne s’est pas renversée !

Quelqu’un voudrait une tasse de café ?

01 mars – Déménager avant de déménager

Ce début d’année a été un véritable tourbillon. Il a fallu vider, trier, empaqueter, déménager. C’est fou, tout le bazar que l’on peut accumuler en six ans de vie, même dans un appartement sans cave, sans rangements – avec tout qui reste apparent !

Bref. Après avoir mené tout cela d’une main de maître, mené un combat administratif de tous les diables et réglé divers soucis de ci de là, Nicolas est reparti en Suisse prendre ses nouvelles fonctions, et j’entame mon dernier mois dans ma ville de cœur.

Désormais, je vis dans un tout petit logement à Jordan ! Le quartier est super. Ma fenêtre donne sur une cour intérieure où plantes et pigeons volent au vent. C’est donc plutôt calme.

Mais chaque matin, quand j’ouvre ma fenêtre pour aérer, c’est toute la gastronomie hongkongaise qui s’invite à l’intérieur ! Des effluves sucrées, juteuses qui donnent envie.

Je peux vous l’assurer : pas de corn-flakes industriels ou de toasts fadasses pour le petit déjeuner des voisins, ici ! C’est du sérieux.

14 janvier – Les mots du retour

Ca y est. L’heure de l’annonce a sonné. Les gens savent que 2024 sera fait d’un déménagement !

Nous recevons donc toutes sortes de messages qui se veulent être gentils et bienveillants – et oui, nous avons hâte de revoir les amis et la famille. Mais parfois, sans le vouloir, certains sont maladroits lorsqu’ils commentent notre retour.

Pour ceux n’ayant pas déménagé d’un pays à un autre, voici donc un petit mode d’emploi non exhaustif des choses à ne pas dire à des expatriés qui déménagent 😅 :

  • « Vous rentrez définitivement ? » – Cette remarque est celle que j’entends le plus. Je comprends ce qu’elle sous-entend : un retour pour vivre dans le pays de départ et non des vacances. Cependant, tout expatrié aura des palpitations en entendant le mot « définitif ». Je n’ai pas 85 ans, qui sait de quoi demain sera fait ? Pourquoi devrais je anticiper mes 40 ou 50 prochaines années avec un simple déménagement ? Rien n’est définitif dans la vie et je trouve cela rassurant !
  • « Ah, vous avez un déménageur, tranquille ! » – Euh. Oui… enfin… en Suisse, j’ai déménagé un certain nombre de fois, mais là, il ne s’agit pas de déménager de Lausanne à Morges en louant un camion. Nous allons changer de pays et traverser des mers. Au-delà des cartons, il nous faudra régler une tonne de détails administratifs (et dans une langue qui n’est pas la nôtre)… tout trier, résilier, annoncer, s’assurer que nous ne laissons pas un élément essentiel partir par erreur dans le container, tout scanner, tout récupérer et ne rien oublier. Et en sachant qu’il faudra recommencer de l’autre côté… Heureusement que nous avons l’aide de déménageurs, ou nous ferions une syncope.
  • Mais comment ça, tu es triste ? Tu n’es pas contente de nous revoir ? – Oui. On se réjouit de revoir la famille et les proches. Nous sommes contents sur de nombreux aspects. Mais nous sommes aussi tristes – et stressés… et nostalgiques. Nous allons laisser derrière nous de nombreux amis, un pays qu’on a adoré, une routine, des habitudes… des choses que nous avons apprises ! Nous sommes donc contents mais nous avons aussi le droit d’être tristes et ce n’est pas parce que nous sommes tristes, que nous ne sommes pas heureux de vous revoir ! Et on aurait très certainement envie de pouvoir parler de ces diverses émotions avec vous sans avoir l’impression que ça vous vexe.
  • Mais quelle jolie parenthèse vous avez vécue là ! » – Hurm… je n’ai pas vécu de parenthèses ni d’aventure ou d’expérience. Ces six dernières années ont été ma vie. Ma vraie vie. Je n’ai rien mis sur pause. J’ai vécu, changé… juste vécu ma vie, la vraie vie. Pour moi, ça a été six années capitales ! Pas une parenthèse imaginaire, une émission de téléréalité type Koh Lanta ou un joli petit voyage.

Sur ce, je retourne à mon tri et mon dépoussiérage !

03 février – Ce qui m’a surpris en arrivant à Hong Kong

Hier, avec des amis, nous discutions de ce qui nous avait surpris en arrivant à Hong Kong !

De mon côté, c’étaient les supermarchés. Si je me suis habituée, je ne comprends toujours pas pourquoi sont-ils tous en sous-sols ! En effet, ici, il n’y a aucun supermarché en rez de chaussée !

Lorsque nous sommes arrivés, nous habitions à Yau Ma Tei. Je cherchais le supermarché le plus proche et celui-ci s’appelant Park n Shop, je ne le trouvais pas. En effet, pour moi, un local en sous-sol appelé Park n shop c’était forcément un garage ! Mais les garages – à l’inverse – sont dans les étages !

Et le plus cocasse : le supermarché Park n Shop n’a pas de parking !

Et vous, qu’est ce qui vous a surpris en arrivant ?