12 août – Réveil en quarantaine

Après un long voyage de retour (quatre heures de Genève à Istanbul, trois heures et demie d’escale… puis neuf heures pour arriver à Hong Kong), une attente de quatre heures à l’aéroport histoire de passer un test Covid, recevoir son ordre de quarantaine et rejoindre notre hôtel… nous voilà dans notre petit palais temporaire.

La bonne nouvelle du jour : le gouvernement a relaxé les règles depuis aujourd’hui ! Nous n’aurons donc plus qu’à effectuer 3 jours de quarantaine à l’hôtel, suivi par 4 jours à la maison ! Nous sommes contents !

Notre hôtel est plutôt sympa. La chambre est fonctionnelle. Il y a même un petit canapé, une table (mais sans chaise) et un petit bureau.

A l’heure actuelle, nous avons déjà fait notre test matinal – obligation journalière… et nous venons de recevoir notre petit déjeuner : un sandwich à l’oeuf ainsi qu’une soupe aux nouilles de riz. J’avais lu de terribles reviews sur Internet. Pour le moment, le constat est positif… et habituel : les gens aiment râler mais franchement tout va bien.

La vue de notre chambre ! Plutôt sympa

11 août – La magie du pins Together let’s fight the virus

Jeudi. 18h30. Nous sortons de l’avion. Alors que nous suivons les lignes et directives prévues pour les voyageurs, je sors les divers documents : le classeur avec les 4 formulaires, ma carte d’identité hongkongaise… et mon téléphone sur lequel l’application Leave Home Safe est deja installée.

Or, pendant le vol… alors que je chargeais le précieux appareil, celui-ci s’est éteint, puis rallumé. Et en dormant, j’ai dû appuyer sur les touches du clavier. Résultat : ma SIM card suisse est bloquée, paralysant mon téléphone entier… pour m’en sortir, je dois trouver mon PUK mais sans connexion, c’est impossible.

Bref, je panique un peu. Sans téléphone, je ne sais pas ce qu’il se passera. J’ai besoin de l’app de traçage pour sortir de là. Je cherche à enlever la carte SIM suisse pour que la carte hongkongaise prenne le relai, mais je n’ai rien sur moi : ni boucles d’oreilles, ni imperdable, ni aiguille. Tout est en soute.

Soudain, au passage d’un checkpoint, une femme me vient en aide. Elle est assise, porte un masque et une visière en plastique. Et elle arbore sur la poitrine un pin’s sur lequel est écrit : Together let’s fight the virus. Elle me le tend. Grâce à sa pointe acérée, je sorte la carte récalcitrante.

Aujourd’hui, ce pins aura véritablement participé à la lutte du virus!

07 avril – Surprise et médecine chinoise

Depuis quelques jours, de mystérieux hommes en bleu sillonnent le quartier avec un gros chariot. Et puis, avant-hier en rentrant chez nous, le concierge nous tend un petit cadeau. C’est un paquet blanc qui nous est distribué par le gouvernement.

Il comprend 20 autotests qui nous serviront mi-avril puisque nous devrons tous nous autotester. Il contient également un kit de 20 masques KN95 et deux boîtes de Linghua Qingwen, de la médecine chinoise contre le Covid.

Ledit médicament est un remède plutôt populaire contre la grippe et autrefois contre le SARS. Il aurait été conçu sous la dynastie Han (vers 200 après JC… de quoi avoir eu le temps de tester les effets secondaires) et comprendrait 13 ingrédients tels que le noyau d’abricot, la racine d’isatis, le forsythia pleureur, les fleurs du chèvrefeuille japonais ou encore de l’éphédra…

Pourquoi pas… hein ? Même si prendre un médicament qu’on ne connaît pas est toujours un peu effrayant !

Dans tous les cas, nous voilà donc équipés !

15 mars – Le mètre en papier

Dimanche. 11h du matin. Le soleil est au rendez-vous. Pour l’occasion, nous voilà dans l’un des parcs de la ville, couchés sur un plaid, un cahier de mots croisés entre les mains.

Soudain, une agitation fait trembler l’air. Au loin, une voix résonne dans un micro : S’il vous plaît, nous vous rappelons qu’en raison des mesures anti Covid, le port du masque est obligatoire, il est interdit de se réunir à plus de deux et un mètre et demi est requis entre les groupes. Together, let’s fight the virus.

Le message passe en boucle en cantonais, mandarin et anglais.

Dans les allées, quatre agents marchent en cadence. L’un tient le mégaphone, un autre surveille les environs tandis que les deux derniers tiennent un long mètre en papier qui mesure un mètre et demi.

Lorsqu’ils aperçoivent un groupe enfreignant les règles citées plus haut, hop, ils courent vers eux… ceux tenant le mètre vérifient si la distance est respectée et si ce n’est pas le cas, ils distribuent des amendes d’environ 500 CHF à toute personne incriminée.

Ca ne rigole pas.

09 mars – Les petits vendeurs à la sauvette

Alors que jusqu’à présent, les petits vendeurs à la sauvette vendaient des chargeurs, des passoires, des kits de couture ou des barrettes scintillantes, aujourd’hui tout a changé. La rue s’est transformée en pharmacie à ciel ouvert.

– 90 hkd les 6 tests Covid!!! crie une femme postée sur une table de camping.

A coté d’elle, un homme a étendu sur une bâche à même le sol des dizaines de boîtes blanches et bleues renfermant les cotons-tiges de l’angoisse.

Hong Kong est une ville rapide, qui s’adapte aux diverses situations… On espère quand même que les passoires, les câbles et les accessoires beautés reviennent vite !