23 avril – Voguons vers les Écrehous ! Ou pas.

Encore une nuit avec des rêves dingues! Serait-ce la bière anglaise?

Bref, ce matin, le ciel est couvert. Nous espérons qu’il ne pleuve pas puisque aujourd’hui nous allons voguer pour les Ecrehous, un petit archipel situé à une quinzaine de kilomètres de l’île et connu pour accueillir des phoques, des dauphins et des marsouins !

En quittant l’hôtel, une pluie dense et désagréable se met à tomber. Il vente. Nos chaussures gouttent. En arrivant au centre ville, après seulement dix petites minutes de marche, nous ressemblons à des marsouins pris dans une tempête. Nous nous abritons quelques minutes sous le Central Market, édifice adorable où échoppes de nourriture et épiceries côtoient antiquaires et boutiques de breloques. On tente vaguement de se sécher avant de continuer vers le centre des bus pour nous rendre à Ste-Catherine, où notre bateau doit amarrer. On y croit encore.

Mais là le téléphone de M. sonne. C’est annulé. La mer est démontée. Pas de phoques ou de dauphins aujourd’hui. Ils resteront tranquilles, loin des humains.

Bref : activation du plan B. Comme il pleut encore et toujours, direction le musée de Jersey. L’endroit est très intéressant. Une première partie se concentre sur l’histoire de l’île, du Paléolithique à nos jours. La deuxième partie est une maison victorienne ayant appartenu à un homéopathe français. Après avoir fait faillite, il décida de vendre tout le contenu de sa maison aux enchères et de fuir pour la France. La vente n’eut jamais lieu et la maison, intacte, permet aujourd’hui de voir la vie telle qu’elle était à l’époque. Le malheur des uns fait notre bonheur personnel…

Après la visite, nous prenons un bus pour rejoindre un deuxième musée: le Hamptonne Country Life Museum. L’endroit est un ilot de fermes du 15e et du 19e siècle permettant de se rendre compte de la vie autrefois. Le musée est sur le même modèle que Ballenberg. On se balade donc librement sur le domaine, dans les maisons, les vergers. Poules, lapins, moutons et vaches s’ébattent joyeusement au milieu des champs. Les cerisiers sont en fleurs.

Le soleil est revenu. Nous pique-niquons sous le verger tandis que les poules, peu farouches, sautent autour de nous pour nous voler des miettes et caillent évidemment sur mon sac.

Après cette pause champêtre, nous redescendons en bus vers Saint Aubin. Le lieu est une station balnéaire et les jolies maisons colorées s’égrènent le long de la plage.

Nous buvons un verre près de la mer, recroisons la guide du jour précédent et décidons de finir la journée en nous rendant vers le phare de Corbières.

Construit en 1874, le site est accessible par marée basse. Lorsque nous arrivons, la marée redescend gentiment et nous admirons le pont qui relie la terre à l’îlot. Mais l’eau est encore haute et surtout, la mer est agitée et les vagues s’écrasent violemment sur les rochers. Nous ne nous y risquons donc pas.

En contraste, autour du site se trouvent plusieurs édifices nazis: cinq bunkers et une tour de contrôle mochissime qui témoigne de la mégalomanie d’Hitler qui voulait faire de Jersey une forteresse imprenable.

La beauté du site contraste fortement avec ces constructions affreuses. Mais malgré tout, l’endroit est à couper le souffle dans la lumière descendante de fin de journée.

Nous passons du temps à admirer la vue avant de revenir à St-Helier pour manger une dernière fois du crabe dans un excellent pub, recommandé par la guide (the Square – St Hélier). Le plat (des linguinis au crabe de la région) est l’un des meilleurs que j’aie jamais mangé…

Nous rentrons ensuite à l’hôtel pour une dernière nuit sur le sol britannique avant un retour vers St-Malo!

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